La prise de Formose par le pirate Koxinga

Koxinga

Portrait de Koxinga, milieu du XVIIe siècle (National Taiwan Museum).

Pirate et général chinois, Koxinga (國姓爺) est né à Hirado, au Japon, le 28 août 1624. Son père, originaire du Fujian, se rend régulièrement au Japon où il va rencontrer sa mère, une Japonaise qui prendra soin de lui jusqu’à ses sept ans. Plus tard, il va en Chine pour y suivre une éducation confucéenne.

Ainsi débute la vie de celui qui, à la tête de plus 25 000 hommes, va prendre Formose (« Belle » en portugais), en 1662, et chasser les Hollandais de l’île qui deviendra plus tard Taïwan.

Le 1er février 1662, le pirate chinois Koxinga s’empare de la citadelle hollandaise Zeelandia, au sud de Taiwan, après neuf mois de siège.

La première carte « correcte » de Taiwan dessinée par un marin néerlandais en 1625 quand Taiwan était sous la domination coloniale hollandaise. Avant l'apparition de cette carte, Taïwan était dessinée sur toutes les cartes comme trois îles séparées.

La première carte « correcte » de Taiwan dessinée par un marin néerlandais en 1625 quand Taiwan était sous la domination coloniale hollandaise. Avant l’apparition de cette carte, Taïwan était dessinée sur toutes les cartes comme trois îles séparées.

L’île s’appelle alors Formose (du portugais « formosa », la belle). Bien qu’à seulement 150 km des côtes chinoises, elle est surtout peuplée d’Aborigènes de type malais. Les Hollandais s’y sont établis 40 ans plus tôt en profitant des difficultés de la Chine, gouvernée par une dynastie déclinante, les Ming.

À l’époque de la Renaissance européenne et de la découverte du Nouveau Monde, les Chinois naviguaient dans l’océan Indien et jusqu’aux rives de l’Arabie, en utilisant la boussole et de magnifiques jonques équipées de gréements de haute mer. Dans la mer de Chine, l’activité commerciale attisait la piraterie en provenance du Japon.

Au début du XVIIe siècle, les empereurs Ming renoncent aux expéditions maritimes, se replient sur le continent et suppriment même leur police des côtes. C’est l’heure de gloire pour un pirate chinois connu sous son nom de baptême, Nicholas Iquan. Il pille allègrement les villes du littoral à partir de 1625. L’empereur Chongzhen le ramène à la raison en le nommant… amiral de la flotte impériale.

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Mais en 1644, l’empereur se suicide tandis que Pékin est investie par un chef de bande. Les farouches Mandchous du nord débarquent à Pékin sous prétexte de secourir les Impériaux. Ils profitent des désordres pour éliminer les Ming et fonder leur propre dynastie. Elle durera jusqu’à la fondation de la République chinoise.

Le pirate Iquan entre en guerre contre les nouveaux venus. Il meurt assassiné en laissant un fils qu’il a eu d’une Japonaise. Ce n’est autre que Koxinga (Tcheng Tch’eng-kong ou Chang Cheng-kung, de son nom chinois).

Comme son père et beaucoup de riches Chinois du Sud, Koxinga combat les empereurs mandchous et la bureaucratie de Pékin. Il fait partie d’une association secrète, la Triade, fidèle à l’ancienne dynastie. Il tente d’enlever aux Mandchous la capitale de la Chine du Sud, Nankin. Il échoue et c’est alors qu’il se replie sur Formose avec 900 navires et 30 000 hommes.

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