Il y a dix ans, la ville-citadelle de Bam était détruite

Arge Bam Arad

La citadelle de Bam avant sa destruction.

Bam (persan : بم) est une ville située dans le sud de l’Iran, dans la province du Kerman.

La ville moderne de Bam entoure la citadelle de Bam (Arg-é bam, ارگ بم). Elle s’est développée en centre agricole et industriel et profitait d’une croissance rapide jusqu’au tremblement de terre de 2003. En particulier, la ville est connue pour ses cultures de dattes et d’agrumes.

La citadelle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004.

Le vendredi 26 décembre 2003, Bam et la région environnante sont touché par un tremblement de terre majeur à 1 h 56, heure universelle (5 h 26 heure de Téhéran). Son épicentre était situé à environ 10 kilomètres au sud-ouest de l’ancienne ville de Bam.

Carte de Bam avec indication de l'épicentreLa magnitude la plus communément admise est estimée à 6,6 sur l’échelle de Richter. Le séisme a été particulièrement destructeur en faisant au moins 26 271 morts auxquels il faut ajouter 30 000 blessés. Les effets du tremblement de terre furent amplifiés par l’utilisation de briques de terre cuite (adobe) et par des normes de constructions antisismiques quasiment non appliquées. Une grande partie des édifices n’était pas en accord avec les règles antisismiques de 1989.

Quarante pays envoyèrent de l’aide afin d’assister les opérations de secours et 60 ont proposé leur assistance.

Suite à ce séisme, le gouvernement iranien a pensé sérieusement à déménager la capitale Téhéran dans la crainte d’un tremblement de terre qui toucherait la région.
Le séisme a eu un impact psychologique sur les victimes durant des années.

Les dommages causés par le tremblement de terre de Bam

La BBC a indiqué qu’un grand nombre de personnes avaient été tuées durant leur sommeil. Parmi les 26 271 victimes, il y avait 11 000 étudiants et 1/5e du corps éducatif, soit 5 400 personnes. Cela a créé un problème majeur dans le système éducatif. Les habitants ont été piégés sous les murs et les toits qui les ont écrasés tout en créant de petites poches d’air. Des personnes sont mortes par la poussière et le manque d’oxygène.

L’étude de 210 victimes a montré qu’elles avaient passé presque deux heures sous les décombres avant de perdre la vie.

85 à 90 % des bâtiments et infrastructures dans la région de Bam furent détruits ou endommagés. 70 % des habitations ont été complètement détruites, 70 à 90 % dans les zones résidentielles.

100 000 se retrouvèrent sans abri. Aucune maison ne fut épargnée à Baravat (quartier de Bam).

Centre régional important aux XVIe et XVIIe siècles, Bam possédait de nombreux bâtiments qui n’étaient pas faits pour résister à une telle catastrophe. Les matériaux utilisés dans la construction des maisons étaient de mauvaise qualité.

La citadelle vue du ciel

La citadelle de Bam était considérée comme étant l’une des plus belles en terre existante. Elle s’étendait sur une superficie d’environ 180 000 m2 avec des murs d’enceinte de six à sept mètres de haut pour un périmètre de 1 815 mètres. La plus grande partie a été détruite par le séisme, dont une grande tour carrée. Bam était hérissée de 87 tours de guet.

La citadelle de Bam (1re moitié du XXe s. ?)

La citadelle de Bam (1re moitié du XXe s. ?). Photographe inconnu.

Destruction de la citadelle de Bam

Bam après le séisme de 2013.

Un Plan de Sauvetage de Bam s’est élaboré auquel de nombreux pays coopèrent. Le Japon, l’Italie et la France se joignent au projet dès le départ. Le Japon accorde 1 300 000 dollars US à l’Iran pour la reconstruction de la Citadelle de Bam, fournit des équipements et réalise une modélisation 3D utile aux travaux. L’Italie donne 300 000 dollars US et envoie une équipe d’experts pour restaurer la tour principale de Bam. La France contribue en fournissant une carte de la Citadelle. La Banque mondiale a également alloué une importante somme d’argent au projet.

2013, dix ans après

De nombreux habitants ont toujours besoin de soutien psychologique.

Les ingénieurs japonais ont remis en état le système de distribution d’eau, les Français ont participé à la construction d’un hôpital, baptisé « Pasteur ». Dans le quartier historique, le nouveau bazar est selon les autorités aux normes antisismiques, comme les nouvelles habitations. Les structures en acier on remplacé les briques de boue séchée, les rues ont été élargies, embellies, et tout est en place pour accueillir jeudi les cérémonies du 10e anniversaire.

Le gouverneur de la ville, Hossein Zainol Salehi, souligne que « quatre ans après le séisme, la ville était reconstruite, et ça c’est unique ».

Par contre, au bazar, complètement détruit par le séisme, on doute toutefois du respect des normes pour la reconstruction, terminée en 2007. (source : Nouvel Obs)

Quant à la citadelle, à ce jour, seule une partie a été reconstruite à l’identique.

Source : traduit et adapté de Wikipédia anglais

Citadelle de Bam, octobre 2013

Citadelle de Bam, octobre 2013

Citadelle de Bam, octobre 2013

Citadelle de Bam, octobre 2013

Citadelle de Bam, octobre 2013

Après dix ans, Bam veut entrer dans une nouvelle ère

Après dix ans, Bam veut entrer dans une nouvelle ère.

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