Décidément, être une femme en Iran n’est pas toujours chose aisée ! Les étudiantes sont plus nombreuses que leurs homologues masculins et elles sont bien formées ; le nombre de femmes ingénieurs est d’ailleurs le plus élevé au monde. Pourtant, un licenciement de masse vient démontrer une fois encore que la maternité reste un handicap, non seulement dans ce pays, mais aussi dans de nombreuses régions.
Un tiers de femmes parties en congé maternité ont été licenciées à leur retour. L’État manque de fonds pour pouvoir assumer ces charges sociales.
Quelque 47 000 mères actives en Iran ont été récemment renvoyées par leurs employeurs qui préfèrent engager des employés moins coûteux, alors qu’une nouvelle loi allongeant le congé maternité attend toujours les fonds nécessaires pour son application, a affirmé un responsable ce vendredi 31 juillet.
Les familles ainsi que le gouvernement iranien connaissent d’importantes difficultés financières, en dépit de l’accord sur le nucléaire conclu le 14 juillet entre les grandes puissances et l’Iran qui devrait ouvrir la voie à une reprise de l’économie iranienne.
Austérité
Les ministères clés, notamment l’Éducation et le Pétrole, peinent à payer les salaires des employés en raison notamment d’un budget d’austérité adopté en mars, après une importante chute des cours de pétrole.
Une nouvelle loi a instauré un congé maternité rémunéré de neuf mois, mais les fonds prévus pour son application — quelque 3.200 milliards de rials (942 millions CHF) — se font attendre, selon des responsables de la sécurité sociale.
« Pour l’instant, pas un rial n’a été alloué », explique Mohammad Hassan Zeda, un cadre de l’Organisation de la sécurité sociale iranienne, dans un entretien avec l’agence Isna.
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