Andrew Chan et Myuran Sukumaran, deux ressortissants condamnés en 2006 à la peine de mort pour avoir dirigé un réseau de trafiquants d’héroïne entre l’Indonésie et l’Australie, ont fait appel du rejet de la grâce présidentielle, qui va être étudié « la semaine prochaine », selon un de leurs avocats, qui souligne qu’ils ont épuisé toutes les voies judiciaires.
Les deux condamnés ont été transférés mercredi 4 mars 2015 de Bali vers une prison de haute sécurité, sur l’île de Nusakambangan à Java, pour y être exécutés par un peloton d’exécution avec six autres étrangers, de France, du Brésil, des Philippines, du Nigeria et du Ghana. Le président Joko Widodo a rejeté tous les appels à la clémence, arguant que l’Indonésie est en « état d’urgence » en raison de la drogue, soulignant que 50 jeunes Indonésiens meurent chaque jour de la drogue, dans un pays qui compte 4,5 millions de toxicomanes, sur une population de 250 millions d’habitants. L’Indonésie a repris ses exécutions capitales en 2013, après un moratoire instauré en 2008.