Les autorités nord-coréennes ont annulé la visite officielle que devait effectuer vendredi 30 et samedi 31 août 2013 à Pyongyang la capitale, l’émissaire spécial américain chargé des droits de l’Homme en Corée du Nord, Robert King, qui voulait tenter d’obtenir la libération d’un Américain d’origine coréenne, Pae Jun-Ho (44 ans), dont le nom américain est Kenneth Bae, condamné jeudi 2 mai 2013 à 15 ans de travail forcé pour « actes hostiles » envers le régime nord-coréen. Il avait été arrêté le 3 novembre 2012 dans la ville portuaire de Rason. L’un des touristes avec qui il voyageait transportait un disque dur d’ordinateur contenant de « données sensibles ». Les États-Unis se sont dits « surpris et déçus de la décision de la Corée du Nord », et « très inquiets » sur l’état de santé de Kenneth Bae, qui a été hospitalisé après une dégradation de son état de santé. La Corée du Nord a estimé que les États-Unis étaient responsables de l’annulation de cette visite, pour avoir déployé des bombardiers stratégiques B-52 lors des exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, qui se sont déroulés du 19 au 23 août 2013, baptisés « Ulchi Freedom Guardian », qui ont mobilisé 50 000 soldats sud-coréens et 30 000 Américains. Pour la Corée du Nord, ce déploiement de B-52 constitue « une menace nucléaire contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ».