Le Ladakh ou « pays des hautes passes » est une province montagneuse du nord de l’Inde. Sa population est en grande partie bouddhiste et parle le ladakhi, une langue tibétaine. Comme partout dans le monde, les glaciers disparaissent progressivement. Pourtant, un de ses habitants a décidé d’inverser la tendance.
Chewang Norphel fait la fierté du Ladakh. Le parcours de cet ingénieur civil à la retraite, âgé de 79 ans, se mêle aux tourments de sa région natale, située en Inde, dans l’est de l’État du Jammu-et-Cachemire. Et surplombée de glaciers himalayens qui, selon le dernier rapport du Giec, devraient disparaître d’ici à 350 ans.
Dans les vallées de cette région désertique, les paysans ont longtemps été dépendants de la régularité des cycles de fonte. Au printemps, ils arrosaient leurs cultures avec l’eau dévalant des glaciers, puis pompaient les nappes phréatiques pendant les semaines précédant la récolte. Mais aujourd’hui, la sécheresse s’intensifie et les phénomènes de fonte deviennent de plus en plus violents, provoquant des inondations. À partir des années 1960, Chewang a participé à la construction de barrages et d’immenses réservoirs en béton afin de domestiquer l’eau de fonte des fameux glaciers. « Mais de tels ouvrages posent des problèmes environnementaux et sociaux, et ce sont des gouffres financiers », reconnaît-il.
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