12 personnes condamnées à mort pour des infractions liées à la drogue ont été exécutées samedi 27 août 2016 à la prison de Karaj, portant à 78 le nombre d’exécutions au cours des 26 derniers jours. Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, Ahmed Shaheed, a exprimé lundi 29 août 2016 son indignation après ces exécutions, dont celle d’Alireza Madadpour, âgé de 34 ans, étudiant en comptabilité, qui en raison de sa situation financière, n’a pu engager un avocat, et a été condamné à mort après un procès de 20 minutes.
Ahmed Shaheed a réaffirmé que « l’exécution de personnes pour des infractions liées à la drogue est tout simplement illégale », rappelant que « les Nations Unies sont opposées à la peine de mort en toutes circonstances. En vertu du droit international, si la peine de mort doit être prononcée, elle ne devrait l’être que pour les “crimes les plus graves”. Les crimes liés à la drogue ne sont généralement pas considérés comme remplissant ce critère ». Le Rapporteur de l’ONU a également dénoncé « un mépris total » des autorités iraniennes « de leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme et en particulier des normes internationales de procès équitable et des garanties d’une procédure régulière ». Il a appelé une nouvelle fois la République islamique d’Iran « à mettre fin à toutes les exécutions et instituer immédiatement un moratoire sur la peine de mort ».