Une explosion s’est produite mercredi 30 avril 2014 dans la gare ferroviaire d’Urumqi, capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Elle s’est suivie par des agressions à l’arme blanche, qui ont fait 3 morts et au moins 80 blessés. L’attentat coïncide avec la fin de la visite de quatre jours, du dimanche 27 au mercredi 30 avril 2014, du président chinois dans cette province.
Il a déclaré lors d’une rencontre avec des membres locaux du Parti communiste chinois : « La stabilité à long terme du Xinjiang est vitale pour la réforme, le développement et la stabilité de l’ensemble du pays ; elle est vitale à l’unité, à l’harmonie ethnique et à la sécurité nationale du pays, ainsi qu’au grand renouveau de la nation chinoise » et s’est engagé à « déployer une stratégie de “frappe préventive” contre le terrorisme dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, afin de dissuader les ennemis et d’inspirer le peuple ». Des heurts violents opposent régulièrement les Ouïghours au Hans (ethnie majoritaire en Chine). Début juillet 2009, des violences avaient éclaté entre ethnies ouïghoure (musulmans) et Han, de souche chinoise, à Urumqi, capitale régionale de la province du Xinjiang, majoritairement peuplé de musulmans, qui ont fait 156 morts et 1 600 blessés.