Le Sénat a rejeté lundi 11 novembre 2013, à l’unanimité de ses 141 membres, la loi d’amnistie, qui a mobilisé ces dernières semaines plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Bangkok la capitale. Le vote des sénateurs avait été retransmis en direct à la radio. La Chambre basse du Parlement avait approuvé le texte le 1er novembre 2013. La loi d’amnistie, proposée par le parti au pouvoir, Puea Thai, mené par la première ministre, Yingluck Shinawatra, sœur de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, en exil, après avoir été renversé par un coup d’État militaire le 19 septembre 2006 alors qu’il participait à l’Assemblée générale de l’ONU à New York aux États-Unis, prévoit une amnistie des personnes impliquées dans des activités antigouvernementales, notamment pour les partisans de Thaksin Shinawatra, les « Chemises rouges » qui avaient organisé de violentes manifestations qui avaient fait 90 morts et 1900 blessés. Cette loi permettrait donc, selon ses détracteurs, le retour de Thaksin Shinawatra. L’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HWR), avait réagi, indiquant « qu’en adoptant cette amnistie générale, le Puea Thai transforme la Thaïlande en État paria qui ne respecte pas la justice et les droits de l’Homme ».