Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a demandé, mardi 7 octobre 2014, aux autorités afghanes de suspendre l’exécution de cinq personnes condamnées à mort pour vol à main armée et viol collectif, qui doivent être exécutées mercredi 8 octobre 2014. Le HCDH a souligné que « selon des allégations crédibles, les accusés ont subi de mauvais traitements durant leur détention provisoire et ils ont été privés de représentation légale adéquate.
Ils ont été condamnés à l’issue de deux brèves séances au tribunal suivies par la décision de la Cour suprême de rejeter l’appel ». Et d’ajouter, tout en rappelant que l’Afghanistan est État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’article 6 souligne que tout pays qui n’a pas encore aboli la peine de mort est tenu d’assurer que celle-ci est uniquement appliquée pour les crimes les plus graves et qu’elle n’est pas en contradiction avec les autres dispositions du pacte, que « la jurisprudence du Comité des droits de l’homme souligne très clairement que le fait de soumettre des personnes accusées à de mauvais traitements ou de les forcer à signer des confessions sous la contrainte, constituent des violations du Pacte qui interdit la torture et les traitements inhumains ou dégradants, ainsi que les témoignages faits sous la menace ou la contrainte ». Le HCDH a souligné que l’exécution de ces personnes serait un déni de justice autant pour les personnes accusées que pour les victimes du crime, et que cela saperait les efforts pour renforcer l’état de droit et l’administration judiciaire de l’Afghanistan.