Yvette Borup Andrews : photographier l’Asie centrale

Bien que souvent éclipsées par les aventures de son mari plus célèbre (que certains considèrent comme l’inspiration réelle d’Indiana Jones), les photographies prises par Yvette Borup Andrews lors de leurs premières expéditions en Asie centrale constituent aujourd’hui une contribution fascinante à l’anthropologie visuelle primitive. Lydia Pyne se penche sur l’histoire et l’impact de cet ensemble unique d’images.

Jeune Chinois, Camps and Trails in China (1918) – Source.

Lorsque les journalistes ont interrogé Yvette Borup Andrews sur son voyage de noces, qui avait suivi son mariage mondain de 1914, le récit qu’elle en a fait était pour le moins inhabituel.

Nous avons parcouru 35 000 miles. Nous avons parcouru 2 000 de ces kilomètres à cheval. La plupart du temps, nous dormions dans des sacs de couchage. Les loups hurlaient autour de nous, les chiens sauvages nous menaçaient, parfois nous suivions un tigre jusqu’à sa tanière et attendions qu’il revienne pour l’abattre, afin qu’un dangereux maraudeur ne nous menace plus la nuit. Des bandits nous ont tiré dessus, mais aucun de nous n’a été blessé. Et nous avons ramené 3 000 spécimens de l’intérieur de l’Asie.1

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