Un incendie a ravagé mardi 8 octobre 2013 un atelier de confection fabriquant des vêtements pour de grandes marques occidentales, dans la banlieue de Dacca, faisant 7 morts et une cinquantaine de blessés, selon un bilan provisoire. Un court-circuit sur une machine à tricoter, qui a déjà pris feu à plusieurs reprises, serait à l’origine du drame. L’industrie textile au Bangladesh est la deuxième plus importante au monde, derrière la Chine, et rapporte 15 milliards d’euros par an. Ce secteur emploie 3 millions de personnes, essentiellement des femmes, qui travaillent comme des esclaves, pour moins de 30 euros par mois, l’un des salaires les plus bas au monde, pour des grandes marques internationales telles que l’Italien Benetton, l’Espagnol Zara, le Britannique Marks and Spencer, le Suédois H&M, ou le Français Carrefour. Le directeur de l’OIT, Guy Ryder, a déploré mercredi 9 octobre 2013 « ce nouvel incendie qui touche le secteur de l’habillement au Bangladesh (qui) est le reflet d’une triste réalité particulièrement choquante : l’absence d’efforts suffisants mis en place pour s’assurer des conditions de santé et de sécurité au travail des employés du secteur textile ».