Il y a cent ans, un drame terrible se déroulait dans l’Empire ottoman. Nous vous proposons de découvrir toute l’histoire de ce génocide à travers de nombreux articles et le site officiel de la commémoration du centenaire du génocide arménien.
Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un génocide, le premier du XXe siècle.
Il va faire environ 1,2 à 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l’Empire turc (ainsi que plus de 250 000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350 000 chez les pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont).
Un empire composite
Aux premiers siècles de son existence, l’Empire ottoman comptait une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens….). Ils jouaient un grand rôle dans le commerce et l’administration, et leur influence s’étendait au Sérail, le palais du sultan. Ces « protégés » (« dhimmis » en arabe coranique) n’en étaient pas moins soumis à de lourds impôts et avaient l’interdiction de porter les armes.
Les premiers sultans, souvent nés d’une mère chrétienne, témoignaient d’une relative bienveillance à l’égard des Grecs orthodoxes et des Arméniens monophysites.
Ces derniers étaient surtout établis dans l’ancien royaume d’Arménie, au pied du Caucase, premier royaume de l’Histoire à s’être rallié au christianisme ! Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud-ouest de l’Asie Mineure que l’on appelait parfois « Petite-Arménie ». On en retrouvait à Istamboul ainsi que dans les villes libanaises et à Jérusalem.
L’Empire ottoman comptait environ 2 millions d’Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d’habitants.
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Voir aussi :
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