Les rouleurs de bidis se tuent à petit feu en Inde

Appréciée des pauvres, la bidi est une petite cigarette indienne de forme conique. Elle est fabriquée à partir de feuilles de « tendu » (Diospyros melanoxylon), un arbre de la famille des Ébénacées. Son industrie emploie plus de trois millions de personnes en Inde.

Bidis (D. R.)

Bidis (D. R.)

Zainab Begum Alvi se serre avec d’autres petites mains autour de paniers pleins de tabac et de feuilles séchées, dans un village du nord de l’Inde, pour tenter de rouler un millier de cigarettes bon marché par jour et satisfaire ainsi les exigences de ses puissants patrons.

« Je dois le faire, peu importe comment, et même si je ne vais pas bien, je n’ai pas le choix », explique Alvi, qui gagne 70 roupies par jour, soit un euro, pour 12 heures passées à rouler des bidis.

« Il n’y a pas d’autre travail, si je ne le fais pas, je n’ai rien d’autre », ajoute cette petite femme décharnée de l’État pauvre de l’Uttar Pradesh, âgée d’une cinquantaine d’années.

Manufacture de bidis près de Nileshwaram au Kerala

Environ 70 millions d’Indiens fument des bidis, roulés avec des feuilles d’un arbuste appelé « tendu » et noués avec un fil de coton par des travailleuses telles qu’Alvi.

La consommation de bidis en Inde supplante largement celle des cigarettes, à raison de huit pour une, donnant aux patrons du secteur une forte influence politique et financière.

Selon leurs détracteurs, cette influence a pesé sur le choix de renoncer à l’inscription sur les paquets de cigarettes de mises en garde plus larges concernant les dangers du tabac.

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