À l’approche du 25e anniversaire du massacre de la place Tian’anmen, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, les autorités chinoises nettoient le web. Toutes références au mot Tian’anmen, 4 juin, les chiffres 6 et 4 (pour le 4 juin) et le nom Zhao Ziyang sont immédiatement effacées dans les médias sociaux.
Au cours des derniers jours, des militants ont été placés en détention, interrogés par la police ou placés en résidence surveillée, les autorités cherchant à empêcher tout hommage public à ceux qui sont morts durant la répression. Bao Tong (81 ans), un ancien collaborateur de l’ex-leader du parti communiste Zhao Ziyang, décédé en 2005, qui s’était opposé à utiliser la force contre les étudiants, a été placé en détention. Il a été incarcéré pendant 7 ans pour « avoir incité à la subversion ». Amnesty International publie sur son site internet, sous le titre « Black-out autour de l’anniversaire des événements de Tian’anmen », la liste de tous les opposants détenus, placés en état d’arrestation, arrêtés, interrogés par la police, en résidence surveillée, disparus (probablement détenus), ou détenus puis relâchés.