Une minute de silence a été observée ce jeudi 20 mars 2014 au Japon, et plus particulièrement à Tokyo, pour commémorer le 19e anniversaire de l’attentat au gaz sarin, perpétré dans le métro de Tokyo, le 20 mars 1995, par des membres de la secte Aum Shinrikyo, « La nouvelle église de la vérité suprême », dirigée par le masseur aveugle Shoko Asahara, faisant 13 morts et près de 6 300 personnes intoxiquées.
Shoko Asahara avait été arrêté le 16 mai 1995. Le sarin est un puissant gaz neurotoxique inodore et invisible, qui a été découvert par hasard en 1938 à la veille de la Seconde guerre mondiale en Allemagne par des chimistes qui travaillaient sur de nouveaux pesticides. Inhalé, ou en contact avec la peau, il bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire. La dose létale est d’un demi-milligramme pour un adulte. Considéré comme une arme de destruction massive, le gaz sarin a été interdit en 1991 par l’ONU. Sept pays dans le monde n’ont pas ratifié la Convention de Paris de 1995 interdisant l’usage, mais aussi la mise au point et la fabrication d’armes chimiques : l’Angola, la Corée du Nord, l’Égypte, Israël, la Somalie, et le Soudan du Sud. Shoko Asahara avait été condamné à la pendaison en février 2004, aux termes d’un procès qui a duré 8 ans et est toujours en attente de son exécution, qui avait été repoussée en juin 2012 après l’arrestation, vendredi 15 juin 2012 à Tokyo, du dernier membre de la secte Aum Shinrikyo encore en fuite, Katsuya Takahashi, en cavale depuis 17 ans.