Les Moso ou Muoso (摩梭) est une des nombreuses ethnies chinoises. Ils appartiennent au sous-ensemble des peuples Noxi et vivent sur les contreforts de l’Himalaya, à la frontière du Yunnan et du Sichuan. Les Moso forment une société matriarcale et possèdent son propre système d’écriture pictographique appelée écriture daba.
Si les sociétés actuelles apparaissent toutes plus ou moins similaires dans leur organisation et leur système de valeurs, une ethnie chinoise se démarque tout particulièrement : celle des Moso. Régi par les femmes et doté de principes qui lui sont propres, ce peuple asiatique met le vivre ensemble au cœur de son quotidien.
Dans le sud-ouest de la Chine, près de la frontière tibétaine, se trouve un peuple atypique d’une population de 30 000 à 60 000 habitants. Vivant autour du lac Lugu, sur les rives des régions chinoises du Yunnan et du Sichuan, ils disposent d’une organisation sociale vieille de 800 ans et qui leur a valu le titre de peuple modèle, distinction décernée par l’ONU à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’institution internationale.
Chez cette ethnie matriarcale, les enfants passent toute leur vie dans la maison familiale que la mère administre. Plus généralement, les femmes sont au cœur de la vie de la communauté et ce sont elles qui gèrent le patrimoine de la famille, transmettent le nom, héritent des biens et cultivent les champs durant la journée.
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Et lorsque la mère de famille décède, c’est l’aînée de ses filles qui la remplace et devient « Ama » ou « Dabou » selon l’appellation utilisée dans le village. Elle décide alors des tâches à accomplir au quotidien, donnant ses instructions et gérant la maison où vivent les autres membres de la famille.
Les hommes, pour leur part, s’occupent des enfants lorsque les femmes sont aux champs, et s’attellent à la construction des maisons et à la gestion des affaires extérieures du village. Plus étonnant encore, ils assument un rôle paternel sur leurs neveux et nièces, car cette responsabilité n’incombe pas aux géniteurs eux-mêmes, mais aux oncles, qui ont bien plus de droits sur les enfants que les vrais pères.
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