Six employés de l’ONG française Acted, abattus dans le nord de l’Afghanistan

Six employés de l’ONG française Agence d’Aide à la Coopération technique et au Développement (ACTED) ont été abattus mercredi 27 novembre 2013 lors d’une embuscade dans le district d’Almar, dans le nord de l’Afghanistan, et un autre blessé. La police afghane impute cet assassinat à des combattants talibans.

La conseillère américaine pour la sécurité nationale en visite en Afghanistan

Alors que l’Assemblée traditionnelle afghane, Loya Jirga, a approuvé dimanche 24 novembre 2013 l’accord bilatéral de sécurité conclu avec les États-Unis, la conseillère américaine pour la sécurité nationale, Susan Rice, est arrivée lundi 25 novembre 2013 à Kaboul la capitale pour y rencontrer le président Hamid Karzaï. Le détail des entretiens n’a pas été communiqué ; mais une « déclaration sera publiée après la réunion » et « aucun point de presse » ne sera effectué, selon un responsable afghan. Le président Hamid Karzaï a précisé dimanche que l’accord bilatéral de sécurité ne serait promulgué qu’après l’élection présidentielle du 5 avril 2014 et qu’à plusieurs conditions : la coopération avec les autorités afghanes dans le cadre du processus de paix engagé avec les talibans et la fin de toutes les opérations militaires américaines contre la population afghane, qui violent la souveraineté de l’Afghanistan.

La Loya Jirga approuve l’accord bilatéral de sécurité, après le retrait des 75 000 soldats de l’OTAN en 2014, conclu avec les États-Unis

L’Assemblée traditionnelle, Loya Jirga, qui réunit 2500 représentants des 34 provinces afghanes, a approuvé dimanche 24 novembre 2013 l’accord bilatéral de sécurité, conclu avec les États-Unis après le retrait des 75 000 soldats de l’ISAF Force internationale d’assistance à la sécurité, sous commandement de l’OTAN, en 2014. Selon cet accord, les soldats américains, qui resteraient en Afghanistan après 2014, bénéficieraient de l’immunité de juridiction, le président Hamid Karzaï ayant accepté que « les États-Unis jouissent du droit exclusif de juger les soldats américains qui commettraient des crimes sur le sol afghan », selon un communiqué du ministère afghan des Affaires étrangères. L’accord de sécurité entrerait en vigueur « le 1er janvier 2015 jusqu’à la fin 2024 et au-delà », et comporte la liste de 9 sites militaires dont pourraient disposer les États-Unis, dont la base de Bagram, surnommée « le Guantanamo afghan », dont le contrôle a été transféré aux Afghans le 25 mars 2013. Les talibans ont d’ores et déjà promis des représailles si cet accord est approuvé par la Loya Jirga. Rappelons que le président Hamid Karzaï avait annoncé vendredi 19 octobre 2012, après la visite la veille du secrétaire général de l’OTAN Organisation du traité de l’Atlantique nord, Anders Fogh Rasmussen, qu’après le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan en 2014, « les Afghans ne vont pas permettre à leur gouvernement d’accorder l’immunité » aux soldats étrangers. Il a ajouté : « Le statut légal des forces étrangères après 2014 dépendra de la sécurité, de la stabilité et de la protection des frontières afghanes ». L’accord bilatéral de sécurité doit être approuvé par le Parlement afghan, puis promulgué par le président Hamid Karzaï, qui a déjà précisé qu’il ne serait promulgué qu’après l’élection présidentielle du 5 avril 2014 et qu’à plusieurs conditions : la coopération avec les autorités afghanes dans le cadre du processus de paix engagé avec les talibans et la fin de toutes les opérations militaires américaines contre la population afghane, qui violent la souveraineté de l’Afghanistan.

Onze candidats retenus pour l’élection présidentielle du 5 avril 2014 en Afghanistan

La Commission électorale a annoncé mercredi 20 novembre 2013 que onze candidats ont été retenus pour participer à l’élection présidentielle qui se déroulera le 5 avril 2014 en Afghanistan. Ils avaient été 27 à déposer leur candidature. Conformément à la Constitution, le président sortant Hamid Karzaï, au pouvoir depuis 2001, ne peut briguer un troisième mandat. Parmi les candidats retenus, citons l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, le frère aîné du président Karzaï, Qayyum Karzaï, ou l’ancien ministre des Finances, Ashraf Ghani.

Accord de sécurité entre les États-Unis et l’Afghanistan qui prévoit l’immunité des soldats américains après 2014

Le secrétaire d’État américain, John Kerry, et le président Hamid Karzaï ont annoncé, mercredi 20 novembre 2013, avoir conclu un accord bilatéral de sécurité, après le retrait des 75 000 soldats de l’OTAN en 2014. Cet accord devrait être présenté devant l’assemblée traditionnelle afghane, Loya Jirga, qui doit s’ouvrir jeudi 21 novembre 2013 à Kaboul la capitale, et qui doit l’accepter. Selon cet accord, les soldats américains qui resteraient en Afghanistan après 2014 bénéficieraient de l’immunité de juridiction, le président Hamid Karzaï ayant accepté que « les États-Unis jouissent du droit exclusif de juger les soldats américains qui commettraient des crimes sur le sol afghan », selon un communiqué du ministère afghan des Affaires étrangères. L’accord de sécurité entrerait en vigueur « le 1er janvier 2015 jusqu’à la fin 2024 et au-delà », et comporte la liste de 9 sites militaires dont pourraient disposer les États-Unis, dont la base de Bagram, surnommée « le Guantanamo afghan », dont le contrôle a été transféré aux Afghans le 25 mars 2013. Les talibans ont d’ores et déjà promis des représailles si cet accord est approuvé par la Loya Jirga. Rappelons que le président Hamid Karzaï avait annoncé vendredi 19 octobre 2012, après la visite la veille du secrétaire général de l’OTAN Organisation du traité de l’Atlantique nord, Anders Fogh Rasmussen, qu’après le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan en 2014, « les Afghans ne vont pas permettre à leur gouvernement d’accorder l’immunité » aux soldats étrangers. Il a ajouté : « Le statut légal des forces étrangères après 2014 dépendra de la sécurité, de la stabilité et de la protection des frontières afghanes ».

Le ministre bulgare de la Défense en visite à Kandahar

Le ministre bulgare de la Défense Anguel Naïdénov et le chef d’état-major des armées, le général Siméon Siméonov, ont effectué lundi 18 novembre 2013 une visite en Afghanistan où ils ont rencontré des commandants du camp Phoenix de l’ISAF, Force internationale d’assistance à la sécurité, sous commandement de l’OTAN à Kaboul, et de l’aéroport de Kandahar, ainsi que des militaires du contingent bulgare, qui devrait achever son retrait d’Afghanistan à la fin de l’année 2014. En janvier 2013, la Bulgarie avait décidé de retirer environ 40 % de son contingent de 600 soldats déployés en Afghanistan pendant le premier semestre 2013.

La culture d’opium est en augmentation de 36 % en Afghanistan, la production de 49 %

Le ministère afghan de lutte contre les stupéfiants et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ont publié mercredi 13 novembre 2013 à Kaboul la capitale, une enquête sur la culture d’opium en Afghanistan, qui révèle que la culture de pavot en Afghanistan a augmenté de 36 % en 2013, hausse sans précédent. Dans le même temps, la production d’opium a atteint les 5 500 tonnes, soit une augmentation de plus de la moitié par rapport à 2012. Le Directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedoto, a qualifié cette information de « consternante », soulignant que cette situation constitue une menace pour la santé, la stabilité et le développement en Afghanistan. La superficie cultivée a atteint 209 000 hectares contre 154 000 pour l’année précédente, soit plus que le pic de 193 000 ha en 2007. Par ailleurs, deux provinces, Balkh et Faryab ont perdu leur statut de région ne cultivant pas de pavot. Ces dernières sont au nombre de 15 contre 17 pour l’année précédente. Bien qu’inférieurs à 2012, les prix de l’opium ont continué à rapporter aux exploitants environ 145 dollars par kilos, niveau beaucoup plus élevé que celui atteint au cours des années à haut rendement de la période 2006-2008. Le directeur de l’ONDC a expliqué cette tendance par le fait que « les agriculteurs ont peut-être cherché à consolider leurs revenus pour se prémunir d’un avenir incertain après le retrait des troupes internationales l’année prochaine. Atteignant un montant de plus de 950 millions de dollars, soit 4 % du PIB en 2013, la valeur de la production d’opium à la sortie de l’exploitation a augmenté d’un tiers ». Selon Yury Fedotov, « si le problème de la drogue n’est pas pris au sérieux par l’aide, les acteurs du développement et de la sécurité, le virus de l’opium réduira encore la résistance de son hôte qui souffre déjà d’un système immunitaire dangereusement fragile du fait de la fragmentation, de conflit, du clientélisme, de la corruption et de l’impunité ».