Depuis quelque temps, les Afghanes se rebiffent. Malgré les grands risquent, elles essayent de s’imposer de plus en plus dans des domaines soi-disant réservés aux hommes. Voilà que certaines d’entre elles reprennent la place qu’elles avaient dans les années 70, en conduisant des voitures, un acte considéré comme une incarnation de l’impérialisme occidental.
En Afghanistan, les femmes au volant sont une rareté. Rokhsar Azami, une journaliste de 23 ans, n’hésite pas, elle, à sillonner les rues de Kaboul au volant de sa Toyota. Elle prend ainsi le risque d’affronter le comportement parfois agressif de ses compatriotes masculins.
Le plus triste, c’est qu’elle s’est mise à conduire pour éviter le harcèlement qu’elle subissait dans la rue lorsqu’elle attendait chaque matin qu’un taxi, si possible bienveillant, veuille bien l’emmener à son travail…
« Beaucoup d’hommes n’ont jamais vu une femme conduire, donc ils me harcèlent, explique-t-elle. Parfois, ils veulent entamer une conversation. Un des moyens qu’ils ont trouvés, c’est de provoquer un accident ». Elle pense notamment à ce jour où une grosse cylindrée l’a suivie avec quatre ou cinq inconnus à bord. Ils sont parvenus à la coincer dans une rue à moitié déserte du centre de la capitale. Mais dès qu’ils ont commencé à descendre de voiture, elle a enclenché la marche arrière et accéléré pour s’enfuir. « Une expérience affreuse », se rappelle-t-elle.
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