Le haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a demandé mardi 13 août 2013 la libération immédiate d’Adilur Rahamn Khan, défenseur des droits de l’homme au Bangladesh, directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme, Idhikar, arrêté le samedi 10 août 2013 à son domicile à Dacca la capitale par des agents en civil. Le HCDH a indiqué que ces hommes ont agi sans mandat et que cette arrestation pourrait être liée au travail d’Adilur Rahamn Khan. Selon le HCDH, Adilur Rahamn Khan est accusé d’avoir publié de fausses informations sur la violence des forces gouvernementales au cours de manifestations du mouvement islamiste, Hefazat-e-Islami, en mai 2013, contestant le nombre de morts donné par le gouvernement.
Corée du Sud/Japon
12 ressortissantes sud-coréennes, anciennes « femmes de réconfort », forcées de se prostituer pour des soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale, ont demandé mardi 13 août 2013 à un tribunal de Séoul, une médiation civile pour obtenir des excuses du gouvernement japonais et indemnisation fixée à 90 000 dollars chacune. Si un procès s’ouvrait, elles deviendraient les premières femmes sud-coréennes à intenter un procès pour obtenir réparation. En 2011, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud avait jugé que le gouvernement sud-coréen ne s’engageait pas assez sur ce sujet, donnant ainsi raison aux 109 « femmes de réconfort » qui ont déposé plainte en 2006. Le Japon refuse de discuter de cette question, affirmant qu’après la signature du traité de normalisation des relations nippo-coréennes en 1965, et le versement de 300 millions de dollars à Séoul, le dossier est clos. Or, la dispute persiste entre les 2 pays pour savoir si cette somme incluait, ou non, le dédommagement des victimes. Entre 100 000 à 400 000 Asiatiques, dont 80 % provenant de Corée du Sud auraient été réduites en esclavage sexuel par les soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Rappelons que depuis le 8 janvier 1992, 65 de ces femmes survivantes, maintenant toutes grand-mères, manifestent tous les mercredis, devant l’ambassade du Japon à Séoul pour demander réparation et des excuses au gouvernement japonais.
Pakistan
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a inauguré samedi 3 août 2013 à Islamabad le Centre pour la paix et la stabilité. Il a salué le rôle important du Pakistan, premier contributeur, dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU, ajoutant que 8000 hommes et femmes du Pakistan servent actuellement dans des missions complexes et difficiles, y compris au Darfour, en Haïti et en République démocratique du Congo. Dans son discours, Ban Ki-Moon a soulevé l’usage des drones, déclarant : « Ces nouveaux outils, tels que des véhicules aériens sans pilote non armés, sont à des fins d’information seulement. Ils sont essentiellement caméras qui volent. Les drones armés sont une autre affaire. Comme je l’ai dit souvent, l’utilisation de drones armés, comme n’importe quelle autre arme, devrait être soumise aux règles du droit international, notamment du droit international humanitaire. Telle est la position très claire de l’ONU. Tout doit être fait pour éviter les erreurs et les pertes civiles ».