Des cris d’alarme ont été poussés à plusieurs reprises concernant la gestion catastrophique de l’environnement en Iran. À cela s’ajoute l’exode rural qui vient gonfler la population des villes, mais aussi celle des plus démunis. Cette situation a de graves conséquences sur l’ensemble de la société iranienne.
Sous les effets combinés de la sécheresse et d’une paralysie quasi totale de l’économie que les sanctions internationales ont provoquée en partie, l’Iran est aujourd’hui confronté à deux nouvelles formes d’exclusion qui touchent la vie de plusieurs dizaines de millions de personnes, à savoir bidonvilisation et sous-prolétarisation. Elles peuvent présager les traits d’une évolution majeure de la société qui est déjà en marche.
D’après les dernières statistiques, 33 000 villages iraniens ont été abandonnés durant les dernières années par leurs populations qui, fuyant la misère, se sont à nouveau installées au fur et à mesure aux marges des grandes villes. Le chiffre est suffisamment parlant dans la mesure où il représente un peu plus de 50 % de l’ensemble de la population villageoise en Iran. D’après Nariman Mostafai, directeur général d’une organisation d’aide aux sans-abri, « actuellement les bidonvilles iraniens comptent 11 millions d’habitants, c’est-à-dire l’équivalent de la moitié de la population villageoise ayant fui ses terres et foyers ». Et le chiffre est en réalité encore beaucoup plus important que celui auquel fait allusion le responsable iranien.
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