L’ancienne capitale impériale a de nombreux atouts. Outre sa richesse culturelle, ses monuments historiques et ses universités réputées, Kyoto se distingue également comme une capitale gastronomique.
Si Kyoto vient d’être désignée, par le magazine américain « Travel & Leisure », « meilleure ville au monde », c’est aussi parce qu’elle est le cœur de la gastronomie nipponne.
Si Tokyo est connue comme la ville de l’énergie frénétique et des néons flashy accrochés aux gratte-ciel, Kyoto, la cité aux 1 600 temples bouddhiques, offre un autre rythme, où la zénitude des moines a permis à la cuisine kaiseki de s’épanouir. Littéralement « pierre dans le buste », le mot vient de l’habitude qu’avaient prise les moines, portés à un certain ascétisme, de glisser une pierre chaude sur leur poitrine pour tromper la faim. Le style kaiseki, parfois appelé « cuisine de Kyoto », est souvent végétarien, puisque les moines ne mangeaient ni poisson ni viande. Aujourd’hui, le poisson a fait son entrée dans cette succession de petits plats raffinés (jusqu’à dix), dégustés dans un ordre précis : hors d’œuvre, bouillon, sashimi, plats mijotés ou cuits à la vapeur.
Dans une vaisselle différente pour chaque saison, un ballet de petites assiettes au tempo parfaitement millimétré arrive devant les convives, du maquereau grillé au sésame et pâte miso, au riz au gingembre, en passant par les pickles de légumes, sans oublier les sashimis de daurade présentés sur un lit de daikons (radis) râpés, le tourbillon de saveurs délicates fera fi de vos préférences.
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