4 000 policiers ont été mobilisés dimanche 22 décembre 2013 et ont pénétré dans les locaux de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU, Korean Confederation of Trade Unions), afin d’arrêter les leaders syndicaux des cheminots, en grève depuis 14 jours, pour protester contre une décision gouvernementale de créer une filiale à la société des chemins de fer, Korea Railroad Corp. (KORAIL), chargée d’une partie des services des trains à grande vitesse (KTX,Korea Train Express).
Ce projet déboucherait à terme sur une privatisation et des licenciements massifs, selon les syndicats. C’est la première fois depuis la légalisation de la Confédération syndicale en 1999 que les policiers font irruption dans les bureaux de sa centrale. La KCTU a dénoncé « une action violente dictatoriale » visant à « une suppression totale du mouvement syndicaliste » et lancé un appel à la grève pour le samedi 28 décembre 2013. Elle a indiqué qu’elle oeuvrerait « dans le cadre d’une vaste campagne pour faire tomber le gouvernement Park » (NDLR. Park Geun-hye, présidente de la Corée du Sud). Une centaine de cheminots syndiqués a été arrêtée. La direction de KORAIL a indiqué que la circulation des trains a été réduite à 70 % du trafic normal et annoncé le recrutement de 500 personnes pour remplacer les grévistes. Un mandat d’arrêt a été également lancé à l’encontre d’un chef régional du syndicat de KORAIL à Yeongju « pour entrave à la reprise du travail ».