« Les zones économiques spéciales (ZES) sont des zones bénéficiant d’une réglementation économique spécifique, différente du reste du pays, dans le but d’attirer des entreprises et investisseurs étrangers. »
La première ZES date de 1959 (Irlande) et si elles n’ont jamais rencontré le succès escompté dans le monde (sauf en Chine), il semble que cela fonctionne bien au Laos… pour les Chinois ! Pour les Laotiens, la vie est devenue difficile dans le nord du pays.
Bientôt, le mot “Laotien” disparaîtra du nord du Laos et tout sera contrôlé par les Chinois, car les gouvernants laotiens ont vendu cette partie du pays à la Chine.
Ce commentaire écrit par un Laotien sur un réseau social résume bien la situation. Voici un article complet sur la « zone économique spéciale du Triangle d’or ».
Dans la « zone économique spéciale du Triangle d’or », située en territoire laotien, dans le district de Ton Pheung, la seule langue parlée est le chinois, toutes les horloges sont à l’heure de Pékin et le yuan est la monnaie de choix. « Ici, c’est comme en Chine, car le patron est chinois », confie un jeune employé venu du Yunnan attablé devant une soupe aux nouilles. Les Laotiens qui vivent aux alentours appellent cette zone, où les voitures doivent porter des plaques d’immatriculation spéciales, « le casino ». Car le Kings Romans, un monstrueux casino surmonté de minarets illuminés autour d’une couronne de conte de fées et entouré de pseudo-statues grecques trône au milieu d’un Disneyland à la chinoise, avec ses pagodes pékinoises, son quartier shanghaïen début de siècle et ses prostituées de luxe.
La zone spéciale de Ton Pheung est l’exemple le plus extravagant d’un phénomène plus large, à l’œuvre depuis une petite dizaine d’années, qui a rarement été analysé dans sa globalité : la pénétration spectaculaire des Chinois, aux niveaux humain, économique et social, dans toute la partie nord du Laos. Un périple de huit jours à travers la région permet de prendre la mesure de la transformation de cette région située entre l’ancienne capitale royale de Luang Prabang et la frontière chinoise.
« Les Chinois paient beaucoup plus cher que les Laotiens »
Cette pénétration est parfois spectaculaire, avec d’énormes projets comme le complexe hôtelier cinq étoiles chinois Yunnan Luang Prabang, en construction près de l’ancienne capitale royale, ou les sept barrages hydroélectriques sur le fleuve Nam Ou, mais elle s’opère d’abord au niveau le plus bas, celui des individus et des familles.
Chow Liu, un Chinois maigrelet et souriant, est arrivé avec sa mère dans la région laotienne d’Oudomxay il y a un an. Il nous offre le thé dans une cuisine envahie par les mouches et nous explique qu’il a acheté un terrain grâce à un prête-nom laotien. « Je cultive de tout : des haricots, du maïs, des choux, de la ciboulette. J’élève des cochons, des lapins et des canards et je vends sur le marché local », dit-il. Chow Liu ne parle pas un mot de lao et communique par geste avec les Akhas (une minorité ethnique du Laos) qu’il fait travailler sur ses champs.
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Voir aussi : « Du Triangle d’or au Quadrangle économique. Acteurs, enjeux et défis des flux illicites transfrontaliers dans le Nord-Laos » (Les notes de l’Irasec, n°6, Février 2010)
Le gouvernement Laotien est totalement corrompu. Il a trahi son identité. Il ne fait rien pour son peuple à part lui prendre de l’argent ainsi que les aides internationnales.