Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a déploré, dans un communiqué publié mardi 7 janvier 2014, « l’usage excessif et disproportionné de la force, par les autorités chargées de rétablir l’ordre, contre des travailleurs du secteur textile en grève à Phnom Penh, la capitale, le 3 janvier 2014, faisant 5 morts et une vingtaine de blessés.
Le HCDH a souligné que » l’encadrement des manifestations doit respecter en tout temps les obligations internationales en matière de respect des droits de l’homme, ainsi que les normes internationales de maintien de l’ordre public, comme le stipule le Code de conduite des Nations Unies pour les responsables de l’application des lois ainsi que les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois ». Selon le HCDH, les travailleurs du secteur textile, en grève pour revendiquer une hausse de salaire, ont encouragé les manifestations politiques, qui se poursuivent depuis le mois de juillet à l’appel du parti de l’opposition, à exiger la démission du Premier ministre Hun Sen et la convocation de nouvelles élections. Rappelant que « des actes de violences sporadiques pendant des rassemblements publics ne doivent pas servir d’excuse pour priver les gens de leur liberté de réunion, un droit qui doit être protégé et promu par les autorités ». Le HCDH a également noté que 23 personnes, dont au moins un mineur, ont été détenues à la suite d’affrontements avec les services de l’ordre et qu’on ignore ce qui a été réservé à leur sort. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a « exhorté les autorités cambodgiennes à permettre à toutes les personnes coupées de tout moyen de communication d’avoir accès à leur famille, à un avocat et, si besoin est, à des soins médicaux. Si elles ne font pas l’objet de poursuites pour une infraction juridiquement établie, ces personnes doivent être libérées immédiatement ».