Le petit royaume du Bhoutan reste inconnu. Françoise Pommaret nous parle de ce pays et de l’association « Les Amis du Bhoutan » dans le cadre d’un entretien.
Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes particulièrement intéressé à ce petit royaume de l’Himalaya ?
L’association a des liens anciens avec le Bhoutan via ses membres fondateurs. L’association date de 1987.
Le BNB (bonheur national brut) est au Bhoutan ce que le PNB (produit national brut) est au reste du monde ? Qu’en est-il exactement ?
Le BNB ne vise pas à remplacer le PNB, mais à le compléter et repose sur 4 piliers: bonne gouvernance, développement durable, préservation de l’environnement et préservation de la culture.
Vous avez créé l’association « Les amis du Bhoutan ». Présentez-nous ses activités et son rôle dans la meilleure compréhension de ce pays.
En 1987 l’association (loi 1901) a été créée tout d’abord comme plate-forme d’information francophone sur le Bhoutan. Nous dépendons uniquement des adhésions et nous sommes indépendants et laïques.
Nous recevons aussi des Bhoutanais en voyage en France.
Nos activités au Bhoutan sont dans le domaine de l’aide à la scolarisation par voie de parrainages annuels et l’aide à la création de petites entreprises surtout en domaine rural.
On parle le dzongkha au Bhoutan. Quelles sont les particularités de cette langue ?
Le dzongkha est la langue nationale, mais l’anglais est la langue officielle, mais aussi celle de l’instruction. Il y a 19 langues au Bhoutan dont seules le dzongkha et le népalais sont écrites.
Le dzongkha est une langue de la famille linguistique tibéto-birmane
Quelle vision ont les Français du Bhoutan ?
Essentiellement un pays bouddhiste en Himalaya
Quelles sont les démarches à effectuer pour pouvoir visiter le royaume ?
Il n’est pas possible de visiter le Bhoutan en indépendant complet c’est-à-dire sans guide ou arrangement préalable. Le tourisme est contrôlé par l’état (Tourism Council of Bhutan, www.tourism.gov.bt) et il faut compter tout compris un prix de 250 dollars par jour et par personne, à partir du 1er janvier 2012 (ceci inclut l’hôtel, les repas, la voiture, le chauffeur et un guide parlant anglais qui sont organisés par une agence bhoutanaise). L’anglais est la langue officielle.
D’autre part comptant 25 km/h pour la route, un voyage au Bhoutan de l’Est nécessite 15 jours si l’on veut visiter les sites en chemin.
Il faut prévoir un voyage au Bhoutan au moins 3 mois à l’avance à cause des problèmes de place dans les avions.
Pour vous documenter sur le pays, vous pouvez lire (édition juin 2009) le guide Bhoutan, F. Pommaret aux éditions Olizane, Genève et par le même auteur Bhoutan. Au plus secret de l’Himalaya. Découvertes Gallimard, Paris 2005.
Pour les treks, voir Bart Jordans, Bhutan. A trekker’s guide, Cicerone, Milnthorpe, 2011.Françoise Brenckmann, Plantes du Bhoutan. Un guide de poche. Rossolis. Musée botanique cantonal, Lausanne, 2010.
Le Bhoutan est un territoire minuscule, pris entre les deux géants que sont l’Inde et la Chine. N’est-il pas difficile d’exister dans un tel contexte ?
Oui, mais grâce à une géographie particulière et une volonté d’indépendance farouche, le Bhoutan a réussi à préserver son indépendance et est un véritable état tampon entre ces deux géants.
Comment voyez-vous l’avenir du Bhoutan ?
Le Bhoutan se développe rapidement et le niveau de vie général s’est beaucoup amélioré. Reste à voir ce que les politiciens et les jeunes générations décideront pour le pays, mais la monarchie reste le pilier de la stabilité.
Entretien réalisé par Pascal Marion le 25 mai 2013
Merci pour donner les information en francaise sur le Bhoutan.