L’Union des organisations d’amitié du Viêt Nam, le Comité vietnamien de solidarité avec le peuple palestinien et l’ambassade de Palestine au Viêt Nam ont organisé jeudi 6 novembre 2014, dans le cadre de l’Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien 2014, la projection de « 5 caméras brisées », documentaire franco-israélo-palestinien écrit et réalisé par Emad Burnat et Guy Davidi, sorti en 2011, qui raconte l’histoire d’Emad Burnat, un agriculteur et caméraman palestinien amateur, vivant dans le village de Bil’in.
Il retrace sa lutte, de 2005 jusqu’en 2009, pour empêcher la construction de la barrière de séparation, qui exproprie les 1 700 habitants de la moitié de leurs terres et pour obtenir le droit de rester propriétaires de leurs terres. Emad Burnat a filmé le quotidien des habitants de Bil’in, les arrestations, les attaques violentes, les bulldozers déracinant des oliviers, les pertes de vies humaines, les raids nocturnes dans le village, et les violences physiques. Les caméras d’Emad Burnat sont l’une après l’autre détruite. En 2009, avec Guy Davidi, un réalisateur israélien, ils montent ce film, construit en cinq chapitres et un épilogue, et les bris successifs des caméras illustrent la montée de la violence.
Rappelons que la 68e Assemblée générale de l’ONU a adopté mardi 26 novembre 2013 une résolution sur le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (A/68/L.12), avec 110 voix pour, 7 contre (Australie, Canada, États-Unis, Israël, Iles Marshall, Micronésie, Palaos) et 56 abstentions, qui fait de l’année 2014 l’Année internationale de la solidarité avec le peuple palestinien. La résolution appelle au déploiement de tous les efforts possibles pour promouvoir la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien, y compris leur droit à l’autodétermination, pour soutenir le processus de paix au Moyen-Orient en vue de la réalisation de la solution à deux États basée sur les frontières d’avant 1967 et la résolution équitable de toutes les questions relatives au statut final, et pour mobiliser le soutien international et l’assistance envers le peuple palestinien. Le représentant d’Israël a affirmé que la résolution visant à proclamer l’Année internationale de solidarité avec les Palestiniens n’avait aucun fondement, ajoutant que cette initiative viole l’engagement des Palestiniens à éviter toute provocation à l’ONU.