Doit-on rendre les statues appartenant au patrimoine népalais ? Il est difficile de répondre à cette question. En effet, bien qu’ayant été récupérées illégalement au profit des pays occidentaux, elles ont été préservées de la destruction. Leur éventuel retour au Népal nécessite la garantie qu’elles ne risquent pas de disparaître pour de bon. En attendant, une artiste américaine les a replacées sous forme de dessin dans leur environnement.
Le séisme qui a touché le Népal a causé des dégâts humains considérables, mais aussi détruit de nombreux temples. Ironie du sort, malgré la catastrophe, certaines statues sont toujours intactes… car elles ont été volées il y a plusieurs décennies. Des Népalais réclament donc aujourd’hui leur retour d’urgence.
L’UNESCO a confirmé un bilan « catastrophique » sur le plan culturel après le séisme au Népal : 90 % des sept sites classés au patrimoine mondial dans la vallée de Katmandou ont été détruits, y compris la plupart des statues. Mais certaines, faites de pierre, bois, cuivre ou bronze, n’ont pas été endommagées, car elles ne se trouvent plus au Népal. Plus de 200 statues bouddhistes et hindoues ont disparu des temples, fontaines ou sanctuaires depuis l’ouverture du pays aux touristes en 1951.
Entre 1960 et le début des années 1990, de nombreuses statues ont été dérobées puis revendues à des collectionneurs étrangers. D’autres se sont retrouvées dans des musées aux États-Unis ou en Europe — notamment au musée Guimet, à Paris. Le projet Remembering the lost (Se rappeler de ce qui est perdu) a recensé au moins 160 statues volées au Népal. Mais selon les auteurs du projet, cela pourrait concerner environ 1 000 reliques à travers le pays.
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Voir aussi : « Une artiste américaine redonne au Népal ses sculptures volées, en peintures » (27 avril 2015)