Le gouverneur de Tokyo, Yoichi Masuzoe, en visite à Tomsk, en Sibérie occidentale, a indiqué, jeudi 4 septembre 2014 que « le Japon a décrété des sanctions à l’encontre de la Russie, parce qu’en matière de sécurité, vis-à-vis de la Chine et de la Corée du Nord, le Japon dépend des États-Unis. Nous avons des problèmes autour de notre pays, ce qui nous amène à nous appuyer sur le potentiel militaire américain. Nous voudrions bien que le peuple russe sache ce qui a poussé le Japon à faire cette démarche ». Yoichi Masuzoe a précisé que les sanctions imposées par le Japon « sont sans importance et peu sévères par rapport à celles imposées par d’autres pays ». Rappelons que le 4 août 2014, le chef du mouvement nationaliste japonais, Issuikai, Mitsuhiro Kimura, qui prône une politique extérieure du Japon indépendante des États-Unis, avait déclaré dans une interview accordée à la chaîne télévisée Russia Today (RT) que les sanctions imposées contre la Russie suite au rattachement de la Crimée et à la situation dans l’est de l’Ukraine sont injustes et contre-productives » et « certain » que les dirigeants japonais étaient « sincèrement intéressés à poursuivre le dialogue avec la Russie ». Le ministère russe des Affaires étrangères avait dénoncé en ces termes, le 29 juillet 2014, les sanctions supplémentaires prises par le Japon : « Nous estimons que les sanctions supplémentaires imposées le 28 juillet par le Japon contre la Russie constituent une démarche hostile et imprévoyante basée sur une vision profondément erronée des causes réelles des événements en Ukraine ». Les sanctions japonaises portent sur une limitation des importations de produits fabriqués en Crimée. Les avoirs de « particuliers et d’organisations russes considérés comme directement impliqués dans l’annexion de la Crimée et la déstabilisation de l’est de l’Ukraine » ont été gelés.