Une commission du Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir), a présenté, mercredi 30 octobre 2013 une série de propositions visant à accélérer le processus de reprise après l’accident dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Une proposition porte sur une séparation financière complète des opérations à Fukushima et de la société gestionnaire de la centrale, Tokyo Electric Power (TEPCO), et souhaite la constitution d’une agence administrative indépendante. Rappelons que le gouvernement japonais a nationalisé TEPCO, et est devenu le 25 juillet 2012 majoritaire au sein du groupe, avec dans un premier temps 50,11 % des droits de vote pour monter ensuite à 75,84 %. TEPCO a dépensé 27 milliards de dollars depuis l’accident et doit faire face à de nouvelles obligations pour déclasser la centrale et la mettre hors service, indemniser les 160 000 personnes évacuées et assumer les coûts de la décontamination de la région entourant le site. Le processus de nettoyage du site pourrait prendre au moins 30 ans et coûter plus de 100 milliards de dollars. De plus, les incidents se multiplient à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, gravement endommagée après le séisme suivi d’un raz-de-marée (tsunami), qui avait frappé le 11 mars 2011 le nord-est du Japon, provoquant la plus importante catastrophe nucléaire après Tchernobyl, et faisant 15 880 morts et 2 694 disparus. Le jeudi 3 octobre 2013, TEPCO avait annoncé qu’une nouvelle fuite d’eau radioactive a été détectée, à la suite d’un remplissage excessif de l’un des 5 réservoirs. 430 litres d’eau contaminée se seraient alors déversés dans l’océan. Citons également que plus de 1100 tonnes d’eau faiblement contaminées se sont écoulées dans l’océan après le passage, le lundi 16 septembre 2013, du typhon Man-yi qui a fait 2 morts, 4 disparus et plus de 120 blessés.