Alors que le président Thein Sein effectuait mardi 1er octobre 2013 une visite dans l’État de Rakhine, pour se rendre compte par lui-même des « violences intercommunautaires » entre bouddhistes et musulmans, et « rencontrera les autorités et des représentants des deux communautés », des bouddhistes ont attaqué un village au cours de laquelle une femme musulmane a été poignardée. Une vingtaine de maisons a été incendiée. L’État Rakhine a été le théâtre en 2012 de deux vagues de violences entre bouddhistes de la minorité ethnique rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas, qui ont fait plus de 200 morts et 140 000 déplacés. Les organisations de défense des droits de l’homme ont accusé les forces de l’ordre d’inaction, voire de complicité, dans ces violences. Human Rights Watch a même accusé, dans un rapport de 53 pages intitulé « “Tout ce que vous pouvez faire, c’est prier” : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l’État birman d’Arakan » (en anglais : All You Can Do is Pray’: Crimes Against Humanity and Ethnic Cleansing of Rohingya Muslims in Burma’s Arakan State « ), publié le 22 avril 2013, la Birmanie d’avoir entrepris une « campagne de nettoyage ethnique » contre les Musulmans Rohingyas.