Tout comme l’or des nazis, les trésors que les soldats de l’Empire du Soleil levant ont accumulés attisent les convoitises depuis des décennies. Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, L’Express fait le point sur l’or enfoui des Japonais.
Après la reddition de l’Empire du Soleil levant, on perd la trace du fabuleux butin amassé par les troupes nipponnes dans toute l’Asie. Une incroyable chasse au trésor est ouverte ; elle se poursuit aujourd’hui encore.
Des bouddhas en or de Birmanie, des pierres précieuses des îles indonésiennes, des tonnes de lingots d’or et d’argent saisis dans toutes les banques de l’Extrême-Orient, des manuscrits et imprimés rares subtilisés à l’empereur fantoche du Mandchoukouo, Puyi, d’antiques céladons arrachés aux tombes des anciens souverains de Corée…
On le sait peu en Europe, mais, durant la longue période du joug sanglant imposé dès 1931 à la Chine, avant de s’étendre à l’Indochine française, en septembre 1940, puis aux Philippines, à la Malaisie, aux Indes néerlandaises et à la Birmanie et qui ne s’achève qu’en août 1945, l’empire du Soleil-Levant a pratiqué un pillage systématique et à vaste échelle. Non content de prélever les denrées agricoles et matières premières dont il a besoin pour son effort de guerre ou de couvrir un immense trafic d’opium dont il tire un bénéfice substantiel, le Japon a raflé tout ce qui pouvait l’être dans les collections nationales comme chez les riches particuliers, dans les temples comme dans les coffres des banques.
[Lire la suite sur L’Express]