Le cinéma thaïlandais n’est pas aussi connu que son homologue chinois ou indien. Pourtant, il mérite d’être découvert et « Cemetery of Splendour » (Le Cimetière de la splendeur) est une occasion rêvée de s’ouvrir à de nouveaux horizons cinématographiques.
Synopsis
Des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil sont transférés dans un hôpital provisoire installé dans une école abandonnée. Jenjira se porte volontaire pour s’occuper de Itt, un beau soldat auquel personne ne rend visite. Elle se lie d’amitié avec Keng, une jeune médium qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer avec les hommes endormis.
Un jour, Jenjira trouve le journal intime de Itt, couvert d’écrits et de croquis étranges. Peut-être existe-t-il une connexion entre l’énigmatique syndrome des soldats et le site ancien mythique qui s’étend sous l’école ? La magie, la guérison, la romance et les rêves se mêlent sur la fragile route de Jenjira vers une conscience profonde d’elle-même et du monde qui l’entoure.
« Tout film qui peut être décrit par des mots n’en est pas un », disait Antonioni. La beauté de « Cemetery of Splendour » est d’autant plus indescriptible que chacun y trouvera sa vérité en laissant son esprit divaguer.
Le cinéma d’Apichatpong Weerasethakul (palme d’or en 2010 pour « Oncle Boonmee… ») ne ressemble à aucun autre. Tel un onguent aux vertus magiques, il envoûte et apaise, pourvu que l’on s’y abandonne. « Cemetery of Splendour » ne déroge pas à la règle : il faut se laisser gagner par son récit somnambulique, ses charmes hallucinatoires et sa douceur bienveillante.
Le septième long-métrage du cinéaste et plasticien thaïlandais se déroule autour d’un hôpital de fortune où des soldats, frappés par un mal mystérieux, sont plongés dans un sommeil ininterrompu. Jenjira, une retraitée handicapée par une jambe plus longue que l’autre, s’attache à l’un d’entre eux qu’elle visite quotidiennement. Elle se rapproche aussi de Keng, une jeune médium qui aide les proches des comateux à communiquer avec eux.
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