Le Bhoutan a été le premier pays du monde à parler de bonheur national brut. Voilà que le petit royaume himalayen a décidé de se lancer dans un défi immense, celui d’avoir une agriculture 100 % biologique. Déjà en 2014, le Premier ministre du Bhoutan, Tshering Tobgay, expliquait à l’AFP lors d’une interview exclusive que ses multiples projets écologiques, de l’agriculture biologique à la voiture électrique, s’inscrivaient dans « la tradition » du pays.
À quelques mois de la conférence sur le climat (COP21) à Paris, petit coup de projecteur sur un pays qui s’ouvre à la modernité en faisant de son retard économique un atout.
Il était une fois… un petit royaume, en Asie, qui avait décidé un beau jour de surprendre tout le monde en annonçant qu’il serait le « premier pays au monde à vivre d’une agriculture 100 % biologique ». C’était en 2012, à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio, et 40 ans après la fameuse déclaration de son roi : « Le “bonheur national brut” (PNB) est plus important que le “produit intérieur brut” (PIB) » qui avait fait le tour du monde, posant les jalons d’une nouvelle manière de penser « croissance et développement économiques responsables ». Nous parlons du Bhoutan, un petit pays de 750 000 habitants, niché au cœur de l’Himalaya, entre l’Inde et le Tibet, où 80 % de la population vit encore de l’agriculture de subsistance et la protection de l’environnement est donc primordiale pour sa survie si elle veut en faire un atout de modernité aux yeux du monde.
Un exemple pour toute la planète ?
« Le Bhoutan a décidé de s’engager dans une économie verte à la lumière de l’extraordinaire pression que nous exerçons sur la planète », explique le ministre de l’Agriculture, Pema Gyamtsho. « Nous avons identifié des récoltes qui peuvent devenir bio immédiatement et d’autres qui verront un retrait progressif de l’utilisation des produits chimiques, comme le riz. » Y arriveront-ils ? Depuis trois ans, cette question revient sporadiquement dans les pages des journaux. À deux mois de la conférence sur le climat (COP21) à Paris, où des problèmes comme la déforestation, l’utilisation des pesticides, les mauvaises habitudes de consommation, seront largement évoqués, reporterre.net, le « quotidien de l’écologie » revient sur cette politique du « tout bio » qui ne sera pas « un objectif simple à atteindre », reconnaît Norden Lepcha du National Organic Program, le Programme biologique national.
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