C’est à partir des États-Unis que cette jeune fille d’origine afghane combat les mariages forcés. Son arme : la musique. Elle a été elle-même victimes de deux marchandages odieux organisés par ses parents et le rap est un devenu un moyen de lutter contre cette tradition qui perdure.
Sonita Alizadeh, 18 ans, rappe pour les droits des femmes dans son pays d’origine : l’Afghanistan. Après avoir échappé à deux mariages forcés, elle vit aux États-Unis. Un documentaire qui lui est consacré doit être montré à un festival à Amsterdam, en novembre.
Sonita Alizadeh n’était pas destinée à cette vie. Il n’était pas écrit que cette jeune Afghane, 18 ans, vienne aux États-Unis pour poursuivre sa passion, la musique et surtout le rap, loin de son pays et de sa famille. Loin aussi du mariage forcé qui l’attendait. C’est contre cette pratique qu’elle rappe, justement, dans sa chanson intitulée « Filles à vendre », dont le clip a été diffusé ce week-end lors du sommet Women in the World, à Londres. Le mois prochain, un film qui lui est consacré doit aussi être montré à un festival du documentaire (IDFA), à Amsterdam.
« Laissez-moi murmurer ces mots. Personne ne doit m’entendre parler des filles que l’on vend. Ma voix ne doit pas être entendue, car elle est contre la charia. Les femmes doivent se taire. C’est une tradition chez nous », scande-t-elle, un code-barre tatoué sur le front, et un œil au beurre noir.
Dans les médias américains, elle raconte avoir écrit ce cri de colère après que ses parents ont tenté, pour la deuxième fois, de lui imposer un mari. Réfugiée en Iran après y avoir échappé une première fois, à l’âge de 10 ans, elle a vu sa mère lui proposer une alliance de ce type alors qu’elle avait 16 ans. Une alliance qui impliquait que le futur mari l’achète, pour quelque 9 000 dollars…
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Voir aussi : « Afghan rapper escaped teen marriage by singing about it » (3 juillet 2015).