Avec l’évolution des relations entre l’Iran et la communauté internationale et l’approche d’une éventuelle levée de l’embargo, les Iraniens cherchent à s’émanciper. Malgré la haine affichée par les autorités, la population affiche (hélas !) les symboles des marques américaines.
Ce matin, le vent frais qui balaie Téhéran éloigne le nuage de pollution qui surplombe la ville. La nappe jaunâtre s’étire en direction du désert. Les yeux brûlent moins. Le taxi hors d’âge se faufile au milieu des autres voitures, surfant sur les lignes continues, inventant une troisième ou une quatrième voie qui n’existe pas en mordant s’il le faut sur les trottoirs. Au milieu des bouchons, des automobilistes descendent de leurs voitures pour acheter des pastèques ou des fleurs.
Une noria de mobylettes, motos et scooters slalome au milieu des autres véhicules. Certains n’hésitent pas à remonter les voies à contresens. Des hommes âgés aux visages burinés s’enfoncent dans la circulation en roulant à tombeau ouvert, ne paraissant éprouver aucune peur. C’est ainsi. Voitures, motos et piétons se frôlent en permanence. Quelques millimètres les séparent. Mais personne ne se touche.
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