Le président iranien prononce son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU et réaffirme le droit inaliénable de l’Iran au nucléaire civil

Le président iranien, Hassan Rohani, s’est exprimé mardi 24 septembre 2013 devant l’Assemblée générale qui tient sa 68e session, à New York aux États-Unis. Il a rappelé son « engagement » en faveur « d’une paix durable, de la stabilité, de la résolution pacifique des conflits et de l’élection comme seule source légitime du pouvoir politique » tout en déplorant que « certains acteurs internationaux aient toujours recours à des moyens archaïques et inefficaces dans le but d’asseoir leur supériorité et leur domination ». Le président iranien a ajouté : « L’ignorance des différences entre les sociétés et les valeurs occidentales mondialisées, présentées comme universelles, est la manifestation de ce même état d’esprit ». Il a regretté « des discours de propagande » qui ont fait de l’Iran « une menace », et affirmé avec vigueur que « l’Iran ne représente absolument aucune menace pour la sécurité de la région et du monde » tout en dénonçant « les campagnes sans fondement contre la religion, l’islamophobie, le chiismophobie et l’iranophobie ne sont que de sérieuses menaces contre la stabilité mondiale et la sécurité de l’homme ».

Hassan Rohani a abordé le conflit israélo-palestinien et déclaré : « Ce qui arrive au peuple opprimé palestinien n’est que de violence structurale. La terre de Palestine est occupée. Les droits élémentaires des Palestiniens sont de manière catastrophique bafoués ; ils sont privés du droit de retour à leur maison et à leur pays natal. Les crimes commis à l’encontre du peuple palestinien sont une violence institutionnalisée. L’apartheid s’avère un terme très pâle ou trop faible pour la décrire ». Il est revenu sur la Syrie, et condamné « tous les acteurs régionaux (qui) en acheminant des équipements et des armes vers la Syrie et en renforçant les groupes extrémistes, cherchent à militariser cette crise, nous n’avons eu de cesse d’insister sur le fait que la crise syrienne n’avait pas d’issue militaire » et appelé la communauté internationale « à mettre rapidement fin au massacre des civils innocents ». Il a condamné l’utilisation de drones « qui tuent des innocents », parlant « d’acte répréhensible et condamnable » et posé deux questions : « Pourquoi des savants atomistes iraniens ont-ils été assassinés ? et « les auteurs de ces assassinats ont-ils été condamnés ? ».

Hassan Rohani a réaffirmé également que « la République islamique d’Iran a l’intention de coopérer avec la communauté internationale afin de trouver une solution politique au dossier du nucléaire iranien » mais a précisé que « tout accord bilatéral ou multilatéral devra impérativement s’établir sur la base des deux principes suivants : le programme nucléaire iranien poursuivra exclusivement et sans ambiguïté des fins pacifiques ; et l’Iran bénéficie du droit inaliénable d’enrichir de l’uranium et de disposer de la technologie nucléaire, dans le respect du premier principe ». Il a ajouté que « l’arme nucléaire ainsi que toute autre arme de destruction massive n’ont aucune place dans la doctrine de sécurité et de défense iranienne et sont en contradiction avec nos convictions religieuses et éthiques fondamentales ». Le président iranien s’est dit « prêt à travailler d’égal à égal avec les États-Unis à condition que ces derniers s’abstiennent de suivre les intérêts bellicistes de groupes de pression ». Le président iranien a conclu : « Ce n’est guère à l’appui du militarisme que la paix et la démocratie pourront être instaurées dans les pays du monde et au Moyen-Orient . L’Iran cherche la solution aux problèmes, il ne cherche pas à en générer. Il n’existe aucun problème ni crise qui ne soit solvable grâce au respect mutuel, au refus de la violence. » Plus de détails : Le discours intégral du Président Hassan Rohani devant l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2013.

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