L’ONU dénonce les « conditions choquantes » dans les camps de déplacés

De retour d’une mission en Birmanie, du mardi 10 au samedi 14 juin 2014, qui a coïncidé avec le deuxième anniversaire des violences intercommunautaires dans l’État de Rakhine et avec le troisième anniversaire du conflit dans l’État de Kachin, la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Kyung-wha Kang, a dénoncé mardi 17 juin 2014 les conditions choquantes dans lesquelles vivent des déplacés dans des camps situés dans l’État de Rakhine.

Elle a déclaré : « Dans l’État de Rakhine, j’ai assisté à un niveau de souffrance humaine dans les camps que je n’ai personnellement jamais vu auparavant, avec des hommes, des femmes et des enfants vivant dans des conditions épouvantables avec de sévères restrictions à leur liberté de mouvement, à la fois dans les camps et dans des villages isolés. Beaucoup de gens ont un accès tout à fait insuffisant aux services de base tels que la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement ». Kyung-wha Kang a rencontré des responsables du gouvernement du Myanmar et leur a rappelé « qu’ils avaient pour responsabilité de traduire les auteurs des attaques de mars devant la justice ». Le nord de l’État de Rakhine est émaillé de violences intercommunautaires depuis le mois de juin 2012, lorsque des affrontements ont éclaté entre des bouddhistes de l’ethnie Rakhine et des musulmans Rohingya. Les organisations de défense des droits de l’homme ont accusé les forces de l’ordre d’inaction, voire de complicité, dans ces violences. Human Rights Watch a même accusé, dans un rapport de 53 pages intitulé « “Tout ce que vous pouvez faire, c’est prier” : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l’Etat birman d’Arakan » (en anglais : All You Can Do is Pray’: Crimes Against Humanity and Ethnic Cleansing of Rohingya Muslims in Burma’s Arakan State « ), publié le 22 avril 2013, la Birmanie d’avoir entrepris une « campagne de nettoyage ethnique » contre les Musulmans Rohingyas.

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