De ce qui était un entrepôt britannique sur le déclin, Lee Kuan Yew (李光耀,), né le 16 septembre 1923 et mort dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mars à Singapour à l’âge de 91 ans, a fait de cette cité-État un centre régional à la fois financier, de services et de haute technologie. Il en a fait un hypermarché où les élites d’Asie du Sud-Est font encore leurs emplettes et qui a longtemps mérité le détour aux yeux de gens aisés venus du monde entier.
Gérée telle une multinationale, réglementée jusque dans le moindre détail et guettée par l’ennui, l’île-État a longtemps eu l’allure d’une cité-jardin à l’abri des embouteillages et de la pollution qui fait rêver les visiteurs, en particulier ceux venus des grandes métropoles d’Asie. Lee Kuan Yew fut, avant tout, un bâtisseur sans grande considération pour ceux qui ne pensaient pas comme lui, surtout ceux qui ont tenté de se placer en travers de son chemin.
Parmi les fondateurs du Parti d’action du peuple
Né à Singapour le 16 septembre 1923 dans une famille chinoise — son prénom signifie « gloire, honneur » —, le jeune Lee est contraint d’interrompre ses études en raison de la Seconde Guerre mondiale. À la fin de l’occupation japonaise, il part s’inscrire à la prestigieuse London School of Economics, puis à Cambridge et enfin à Middle Temple, où il fait partie d’un groupe d’étudiants réclamant la fin de la domination britannique. Après de brillantes études et armé d’un bagage universitaire qui l’aidera à devenir, plus tard, l’un des analystes les plus écoutés d’Asie, il regagne Singapour pour s’y inscrire au barreau.
[Lire la suite sur Le Monde]
Voir aussi :