Alors que des barricades ont été érigées dans la capitale Bangkok par la police autour du siège du gouvernement et du parlement, pour prévenir tout débordement à l’approche de la grande manifestation de l’opposition, prévue lundi 9 décembre 2013, pour « faire tomber le gouvernement », la première ministre Yingluck Shinawatra a proposé dimanche 8 décembre 2013 la dissolution du parlement, la convocation d’élections anticipées dans les 60 jours et la tenue d’un référendum sur la mise en place d’un « conseil du peuple » non élu, proposé par l’opposition. Les manifestants demandant la démission du gouvernement et de sa chef, Yingluck Shinawatra, la considérant comme « une marionnette de son frère », Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’État militaire, le 19 septembre 2006. Les mouvements de protestation avaient débuté le 4 août 2013 pour dénoncer un projet de loi d’amnistie présenté par le parti au pouvoir, Puea Thai, qui prévoit d’amnistier toutes les personnes impliquées dans les mouvements qui ont secoué la Thaïlande depuis le coup d’État qui a renversé l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, en septembre 2006, jusqu’en mai 2012. Les partisans de Thaksin Shinawatra, les « Chemises rouges » avaient organisé de violentes manifestations qui avaient fait 90 morts et 1900 blessés. Le texte avait été rejeté par le Sénat le 11 novembre 2013. Le vote des sénateurs avait été retransmis en direct à la radio. La Chambre basse du Parlement avait approuvé le texte le 1er novembre 2013.