Quand l’Orient rencontre l’Orient

C’est dans le Moyse Hall, la belle salle de concert de l’université McGill, que s’est déroulée la fusion entre deux traditions musicales à la fois anciennes et différentes.

La rencontre de l’Iran et de l’Inde s’est faite entre le groupe Trio persan, qui s’est spécialisé dans la musique classique et régionale persane, et Aditya Verma, qui joue de la musique classique indienne. La performance musicale, intitulé Golestan (« jardin de fleur » en farsi), était composée de trois parties. Elle a débuté par Trio persan pour des morceaux joués avec des instruments iraniens : le gheychak, le kamacheh (Saeed Kamjoo), le tanbur (Pooria Pournazeri) et le tombak (Ziya Tabassian). Les musiciens ont interprété quelques morceaux qui ont permis de découvrir les traditions musicales de ce pays du Moyen-Orient.

Saeed Kamjoo jouant du gheychak.

Saeed Kamjoo jouant du gheychak.

Pooria Pournazeri jouant du tanbur.

Pooria Pournazeri jouant du tanbur.

Ziya Tabassian au tombak.

Ziya Tabassian au tombak.

En deuxième partie, Aditya Verma, accompagné de Ziya Tabassian (qui a étudié la musique indienne), a exécuté un râga du soir. Le fond sonore répétitif accompagnant le râga a été diffusé par… un téléphone portable. Il est traditionnellement produit par un instrument, le plus souvent le tampura. Comme ces deux musiciens jouaient seulement pour la deuxième fois ensemble, le sarodiste a annoncé qu’il ne savait pas ce qui allait sortir de cette rencontre ! Le public a finalement eu droit à une belle prestation qui a démontré la complexité de la musique indienne.

Aditya Verma au sarod.

Aditya Verma au sarod.

Le point d’orgue du concert fut sans conteste la troisième partie. Les quatre virtuoses ont offert un spectacle de grande qualité, une conversation entre des musiciens de talent qui ont permis à ces deux grandes cultures de tisser des liens. Les instrumentistes étaient littéralement habités par la musique : souvent les yeux fermés, parfois des regards échangés, mais communiquant toujours. À noter, le grand contraste entre le frêle tanbur et l’imposant sarod ! Le mouvement rapide de la main de Pooria Pournazeri était impressionnant.

Saeed Kamjoo, Pooria Pournazeri et Aditya Verma.

Saeed Kamjoo, Pooria Pournazeri et Aditya Verma.

Les mots ne peuvent pas transcrire les notes et l’émotion qui ont envahi la salle de spectacle. Les personnes présentes ne s’y sont pas trompées. Elles ont longuement applaudi ce magnifique concert organisé par Accès Asie.

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