Cette quatrième compétition de danses du Moyen-Orient organisée par Accès Asie a rencontré une fois de plus un grand succès. Près d’une centaine de personnes s’étaient retrouvée à la Sala Rossa pour admirer les douze danseuses en lice pour le titre. Le jury était composé de trois personnes : Caroline Labrie (juge d’honneur), Khadija Jabiry et Pierre Khoury.
Comme l’année dernière, la soirée qui a débuté à 21 h, a été animée par diane Labelle. Le spectacle a démarré avec une danse soufie interprétée par Pierre Khourry. Ce fut un moment de grâce.
Six styles de danse du Moyen-Orient ont ensuite été représentés à travers les numéros choisis : Baladi, Sharqi, Saïdi, Shaabi, Eskandarani Melaya Leff et Khaliji.
Les douze candidates ont dansé, légèrement vêtues de costumes colorés, sur les rythmes arabes. Les danses et les danseuses (surtout ?) ont été chaleureusement applaudies ! Un long moment de sensualité !
Pendant l’entracte, le public a pu voter pour sa favorite et ensuite de jeunes élèves d’école de danse orientale ont effectué des prestations en attendant le résultat final.
Geraldin Carpio, la gagnante de 2016 a également dansé.
Les participantes
- Emy
- Layan
- Anastasia
- Tiziana
- Vanessa
- María Gabriela
- Naomi
- Pamela
- Audrey
- Dentelle
- Marie-Ève
- Leyana
À l’issu des délibérations, les gagnantes ont été désignées :
- Première, Layan
- Deuxième, Leyana, également Prix du public
- Troisième, Pamela
Poème sur la danse orientale
Par un jour, la cour du prince convia une danseuse,
accompagnée de ses musiciens.
Elle fut présentée à la cour,
puis elle dansa devant le prince
aux sons du luth, de la flûte et de la cithare.
Elle dansa la danse des flammes et celle des épées et des lances ;
elle dansa la danse des étoiles et celle de l’univers ;
puis elle dansa la danse des fleurs virevoltant dans le vent.
Et le prince d’être subjugué.
Il la pria de s’approcher.
Elle se dirigea alors vers le trône
et s’inclina devant lui.
Et le prince de lui demander :
« Belle femme, fille de la grâce et de la joie, d’où vient ton art ?
Comment peux-tu maîtriser la terre et l’air dans tes pas,
et l’eau et le feu dans ta cadence ? »
La danseuse s’inclina de nouveau devant le prince et dit :
« Votre Altesse, je ne saurais vous répondre,
mais je sais que :
L’âme du philosophe veille dans sa tête.
L’âme du poète vole dans son cœur.
L’âme du chanteur vibre dans sa gorge.
Mais l’âme de la danseuse vit dans son corps tout entier. »
(Khalil Gibran, L’Errant, 1932)