Le kendo en quête d’un regain de popularité au Japon

Art martial japonais, le kendo ou la « voie du sabre » est une version moderne de l’escrime au sabre (kenjutsu) pratiqué autrefois par les samouraïs. Aujourd’hui, cette discipline, qui est également un sport, voit son nombre de pratiquants décliner au Japon.

Championnat mondial de kendo 2012

Kaito Sato, 9 ans, rêve de devenir policier. « Pour cela il faut maîtriser le kendo », rappelle-t-il, avant d’ajouter qu’il trouve que le kendo, « c’est classe ». Les deux jumelles Mihana et Kokone Muto, 8 ans, ont choisi cette pratique, « parce que la tenue est jolie ». Comme souvent pour les filles, elles revêtent un dogi (« veste ») et un hakama (sorte de pantalon large) blancs, sous une armure également blanche. Les tsubas (« gardes ») de leurs shinais sont roses.

Pour parfaire leur science, ces kendokas ont une occasion rêvée d’admirer leurs glorieux aînés. Les 16es Championnats du monde de la discipline se déroulent en effet chez eux, à Tokyo, du 29 au 31 mai. « Je voulais que mon fils fasse un sport qui l’aide à surmonter sa timidité », ajoute M. Hagimori, père de Ko, 10 ans, et d’évoquer le bun-bu-ryo-do, cet ensemble de quatre kanjis (« caractères chinois ») symbolisant les qualités de l’homme de bien d’autrefois, maître des arts du combat et des humanités. Il cite également Ryutaro Hashimoto, Premier ministre de 1996 à 1998 et 7e dan de kendo. Il avait installé un petit dojo au ministère des Finances quand il dirigeait cette administration. « La pratique du kendo est associée à la réussite. »

Les enfants du Shinmeikenyukai font un peu figure d’exceptions. Au Japon, le nombre de pratiquants de kendo, pourtant estimé à 1,2 million, décline ; même si la pratique fait partie depuis 2012 des disciplines à enseigner au collège, avec le judo et le sado – l’art du thé. Le Shinmeikenyukai n’accueille plus que six enfants. « À ses débuts, en 1976, il y en avait plusieurs dizaines, se souvient Nobuyuki Wada, 7e dan et responsable des entraînements. Le dojo a été créé, car le principal club local était débordé par les inscriptions. »

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