L’état d’urgence a été instauré, mardi 21 janvier 2014, dans la capitale Bangkok, pour une durée de 60 jours, où les manifestations demandant la démission de la première ministre Yingluck Shinawatra se poursuivent. Les manifestants l’accusent d’être à la solde de son frère, l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’État le 19 septembre 2006. Des élections législatives anticipées sont convoquées pour le dimanche 2 février 2014. Yingluck Shinawatra refuse de démissionner.
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Bangkok paralysée par des dizaines de milliers de manifestants
Des dizaines de milliers de manifestants ont bloqué les principales routes, menant à la capitale Bangkok, qui a été entièrement paralysée. Ils demandent la démission de la première ministre, Yingluck Shinawatra, accusée d’être à la solde de son frère, l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’État le 19 septembre 2006, alors qu’il participait à l’Assemblée générale de l’ONU à New York aux États-Unis. Yingluck Shinawatra a répondu aux manifestants en dissolvant le parlement et convoquant des élections anticipées pour le dimanche 2 février 2014.
Manifestation à Bangkok réclamant la démission du gouvernement
150 000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche 22 décembre 2013 à Bangkok la capitale pour réclamer la démission du gouvernement, malgré la décision de la première ministre, Yingluck Shinawatra, de dissoudre le parlement et de convoquer des élections, prévues pour le 2 février 2014, conformément aux demandes des manifestants.
Yingluck Shinawatra déploie des barricades autour du siège du gouvernement et propose la dissolution du Parlement
Alors que des barricades ont été érigées dans la capitale Bangkok par la police autour du siège du gouvernement et du parlement, pour prévenir tout débordement à l’approche de la grande manifestation de l’opposition, prévue lundi 9 décembre 2013, pour « faire tomber le gouvernement », la première ministre Yingluck Shinawatra a proposé dimanche 8 décembre 2013 la dissolution du parlement, la convocation d’élections anticipées dans les 60 jours et la tenue d’un référendum sur la mise en place d’un « conseil du peuple » non élu, proposé par l’opposition. Les manifestants demandant la démission du gouvernement et de sa chef, Yingluck Shinawatra, la considérant comme « une marionnette de son frère », Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’État militaire, le 19 septembre 2006. Les mouvements de protestation avaient débuté le 4 août 2013 pour dénoncer un projet de loi d’amnistie présenté par le parti au pouvoir, Puea Thai, qui prévoit d’amnistier toutes les personnes impliquées dans les mouvements qui ont secoué la Thaïlande depuis le coup d’État qui a renversé l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, en septembre 2006, jusqu’en mai 2012. Les partisans de Thaksin Shinawatra, les « Chemises rouges » avaient organisé de violentes manifestations qui avaient fait 90 morts et 1900 blessés. Le texte avait été rejeté par le Sénat le 11 novembre 2013. Le vote des sénateurs avait été retransmis en direct à la radio. La Chambre basse du Parlement avait approuvé le texte le 1er novembre 2013.
Le couvre-feu imposé à Bangkok
Un couvre-feu a été décrété à partir du dimanche 1er décembre 2013 dans la capitale Bangkok, à partir de 22 heures. Ce couvre-feu intervient après de violentes manifestations réclamant la démission du gouvernement.
Les manifestations réprimées par la police à coup de gaz lacrymogènes
La police est intervenue dimanche 1er décembre 2013 dans la capitale Bangkok à coup de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui réclament la démission du gouvernement et qui marchaient sur ministère de l’Intérieur, le ministère du Travail et le siège de certaines chaînes de télévision. Samedi 30 novembre 2013, des violences entre partisans et opposants au gouvernement ont fait 2 morts et au moins 35 blessés.
La première ministre impose la loi spéciale de sécurité à Bangkok
La première ministre, Yingluck Shinawatra, a imposé lundi 25 novembre 2013 la loi spéciale de sécurité dans toute la capitale Bangkok, à la suite d’imposantes manifestations demandant la démission de son gouvernement et l’occupation, par les manifestants, des ministères des Affaires étrangères et des Finances. Cette loi permet aux autorités de bloquer des routes, d’agir en réponse à des menaces à la sécurité, d’imposer des couvre-feux et d’interdire l’utilisation des appareils électroniques dans les secteurs désignés. 150 à 200 000 personnes, selon les sources, ont participé dimanche 24 novembre 2013 à d’imposantes manifestations, à l’appel de l’opposition, pour refuser le retour de l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, frère de l’actuelle première ministre.
La loi d’amnistie de personnes impliquées dans des actions antigouvernementales rejetées par le Sénat
Le Sénat a rejeté lundi 11 novembre 2013, à l’unanimité de ses 141 membres, la loi d’amnistie, qui a mobilisé ces dernières semaines plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Bangkok la capitale. Le vote des sénateurs avait été retransmis en direct à la radio. La Chambre basse du Parlement avait approuvé le texte le 1er novembre 2013. La loi d’amnistie, proposée par le parti au pouvoir, Puea Thai, mené par la première ministre, Yingluck Shinawatra, sœur de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, en exil, après avoir été renversé par un coup d’État militaire le 19 septembre 2006 alors qu’il participait à l’Assemblée générale de l’ONU à New York aux États-Unis, prévoit une amnistie des personnes impliquées dans des activités antigouvernementales, notamment pour les partisans de Thaksin Shinawatra, les « Chemises rouges » qui avaient organisé de violentes manifestations qui avaient fait 90 morts et 1900 blessés. Cette loi permettrait donc, selon ses détracteurs, le retour de Thaksin Shinawatra. L’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HWR), avait réagi, indiquant « qu’en adoptant cette amnistie générale, le Puea Thai transforme la Thaïlande en État paria qui ne respecte pas la justice et les droits de l’Homme ».