Les « Seigneurs de l’art » à l’assaut de la corruption à Kaboul

Aug. 20, 2015 photo, independent Afghan artist Kabir Mokamel, left, paints on a barrier wall which blocks a main gate of the presidential palace in Kabul, Afghanistan

L’artiste indépendant afghan, Kabir Mokamel (à gauche), peint sur un mur de protection à l’entrée principale du palais présidentiel à Kaboul (20 août 2015).

Une initiative privée intéressante a été lancée à Kaboul afin de rendre l’environnement un peu moins triste et de faire oublier le côté négatif de la capitale afghane. Un moyen d’égayer la ville tout en faisant passer un message à la population… et aux politiciens.

Afin d’éviter les attaques à la bombe, la plupart des bâtiments importants de la capitale afghane sont protégés par d’épais murs de béton. Des murs récemment tagués du message suivant : « On vous a à l’œil ».

Ces graffitis sont l’œuvre de trois amis, qui, avec l’aide des passants, ont peint des dizaines de murs de sécurité à Kaboul. Ils se font appeler les « Art Lords », littéralement « Les Seigneurs de l’art ».

Quand on pense à l’Afghanistan, on pense à tout un tas de « seigneurs », les « seigneurs de guerre », les « seigneurs de la drogue », plutôt négatif. On a donc décidé de proposer quelque chose de plus positif.

Le gouvernement, les organisations internationales, comme tous ceux qui ont du pouvoir en Afghanistan, se sont barricadés derrière ces murs de sécurité. Les citoyens lambda, quant à eux, ne sont pas protégés et en plus se voient imposer ces constructions affreuses. Kaboul a l’air d’une prison. Donc on a voulu y mettre un peu de couleur, tout en passant un message.

On a commencé avec des graffitis anticorruption sur le mur qui protège le palais présidentiel, l’Agence de renseignement et le ministère de l’Éducation. Les deux premiers ont été choisis parce que c’était des lieux de passage et le ministère, c’était clairement parce que l’institution est gangrénée par la corruption. Des fonds internationaux qui devaient servir à l’ouverture d’écoles et au paiement de professeurs ont fini dans les poches des responsables…

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