Mandat d’arrêt contre Suthep Thaugsuban, qui a lancé l’appel pour l’occupation des ministères

La Cour pénale de Thaïlande a lancé mardi 26 novembre 2013 un mandat d’arrêt à l’encontre de Suthep Thaugsuban (64 ans), député du Parti démocrate, principal parti de l’opposition, qui a démissionné de ses fonctions pour lancer les manifestations réclamant à la démission du gouvernement, mené Yingluck Shinawatra, soeur de l’ancien Premier ministre déchu Thaksin Shinawatra, nommée le 5 août 2011 après la victoire de son parti, Puea Thai (Pour les Thaï), qui avait remporté les élections législatives du dimanche 3 juillet 2011. Suthep Thaugsuban a appelé à occuper tous les ministères jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction. Les manifestants occupent depuis le lundi 25 novembre 2013 le ministère des Affaires étrangères et celui des Finances.

Il s’agit des plus importantes manifestations depuis avril 2010, où des centaines de milliers de partisans de l’ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’État militaire, le 19 septembre 2006, appelés « les Chemises rouges », avaient pris le contrôle samedi 3 avril 2010 du principal quartier commerçant et touristique de la capitale Bangkok, qu’ils avaient occupé pendant plus d’un mois, et qui avaient fait 89 morts et 1 900 blessés.

L’état d’urgence imposé le 7 avril 2010 à la suite de l’intrusion de force de plusieurs milliers de manifestants dans le parlement, avait été levé mardi 21 décembre 2010 dans la capitale Bangkok et 3 autres provinces, Nonthaburi, Samut Prakarn et Pathum Thani.

Violentes manifestations après l’annonce de la convocation d’élections législatives

De violentes manifestations ont éclaté mardi 26 novembre 2013, à l’appel de l’opposition, après l’annonce de la convocation d’élections législatives pour le 5 janvier 2014. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les protestataires qui bloquaient les routes. 4 personnes ont été tuées.

La première ministre impose la loi spéciale de sécurité à Bangkok

La première ministre, Yingluck Shinawatra, a imposé lundi 25 novembre 2013 la loi spéciale de sécurité dans toute la capitale Bangkok, à la suite d’imposantes manifestations demandant la démission de son gouvernement et l’occupation, par les manifestants, des ministères des Affaires étrangères et des Finances. Cette loi permet aux autorités de bloquer des routes, d’agir en réponse à des menaces à la sécurité, d’imposer des couvre-feux et d’interdire l’utilisation des appareils électroniques dans les secteurs désignés. 150 à 200 000 personnes, selon les sources, ont participé dimanche 24 novembre 2013 à d’imposantes manifestations, à l’appel de l’opposition, pour refuser le retour de l’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, frère de l’actuelle première ministre.

La Chambre basse adopte le projet de loi sur la protection des secrets d’État

La Chambre basse du parlement a adopté mardi 26 novembre 2013 un projet de loi visant à la protection des secrets d’État. La législation qualifierait les informations de sécurité nationale considérées comme hautement confidentielles de « secrets spéciaux ». Ce projet de loi prévoit une peine maximale de prison de 10 ans pour les représentants de la fonction publique qui dévoilent ces renseignements, et de 5 ans pour ceux qui contribuent à leur diffusion. Plusieurs voix se sont élevées contre ce projet qui va « à l’encontre de la liberté de la presse et au droit au public d’être informé ». Le texte va maintenant être transmis à la Chambre haute du parlement.

Le ministère de la Défense crée une zone aérienne de défense en mer de Chine orientale

Le ministère de la Défense a annoncé samedi 23 novembre 2013 la création d’une zone aérienne de défense en mer de Chine orientale, y incluant les îles Senkaku, sous contrôle du Japon, et revendiquées par la Chine et Taïwan. Le premier ministre japonais Shinzo Abe a réagi lundi 25 novembre 2013 devant le parlement, accusant la Chine de « vouloir infléchir unilatéralement le cours des choses dans la mer de Chine orientale ». Le premier ministre japonais a estimé que « cette démarche risque d’envenimer la situation et de provoquer des incidents imprévisibles » et ajouté que la Chine « enfreint la liberté de survol de la haute mer, un principe consacré par le droit international », exigeant qu’elle revienne sur sa décision.

Les manifestants demandant la démission du gouvernement occupent le ministère des Affaires étrangères

Plusieurs centaines de manifestants, qui demandent la démission du gouvernement, ont réussi, lundi 25 novembre 2013, à pénétrer dans les bâtiments du ministère des Affaires étrangères qu’ils occupent. La première ministre Yingluck Shinawatra a affirmé « qu’elle ne démissionnerait pas ni ne dissoudrait la Chambre des représentants sous la pression des manifestants ».

Manifestation de hauts responsables devant le consulat américain de Peshawar pour dénoncer les frappes de drones

De hauts responsables de la province de Khyber Pakhtunkha, dans le nord-ouest du Pakistan, ont manifesté lundi 25 novembre 2013 devant le consulat américain de Peshawar, pour dénoncer les frappes de drones américains « qui violent la souveraineté du Pakistan » et « tuent des innocents ». Samedi 23, des milliers de personnes ont bloqué la route principale de Peshawar, capitale de la province de Khyber Pakhtunkhwa, utilisée pour ravitailler les troupes de l’OTAN stationnées en Afghanistan, pour protester contre les frappes de drones américains. Les autorités ont fermé les points de passage pour des raisons de sécurité. 70 % de l’approvisionnement destiné aux soldats étrangers traversent le Pakistan, car il s’agit de l’itinéraire le plus court et le moins onéreux.

La conseillère américaine pour la sécurité nationale en visite en Afghanistan

Alors que l’Assemblée traditionnelle afghane, Loya Jirga, a approuvé dimanche 24 novembre 2013 l’accord bilatéral de sécurité conclu avec les États-Unis, la conseillère américaine pour la sécurité nationale, Susan Rice, est arrivée lundi 25 novembre 2013 à Kaboul la capitale pour y rencontrer le président Hamid Karzaï. Le détail des entretiens n’a pas été communiqué ; mais une « déclaration sera publiée après la réunion » et « aucun point de presse » ne sera effectué, selon un responsable afghan. Le président Hamid Karzaï a précisé dimanche que l’accord bilatéral de sécurité ne serait promulgué qu’après l’élection présidentielle du 5 avril 2014 et qu’à plusieurs conditions : la coopération avec les autorités afghanes dans le cadre du processus de paix engagé avec les talibans et la fin de toutes les opérations militaires américaines contre la population afghane, qui violent la souveraineté de l’Afghanistan.

Accord à Genève qui reconnaît à l’Iran le droit de Téhéran d’enrichir de l’uranium

Le Groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, plus l’Allemagne) et l’Iran sont parvenus, dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 novembre 2013, à Genève en Suisse, à la conclusion d’un accord qui reconnaît à l’Iran le droit d’enrichir de l’uranium. Israël a immédiatement réagi par la voix du premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a qualifié cet accord « d’erreur historique », ajoutant : « Le monde est devenu plus dangereux, car le régime le plus dangereux au monde a fait un pas significatif vers l’acquisition de l’arme la plus dangereuse au monde ». Le premier ministre israélien a ajouté : « Les grandes puissances du monde ont pour la première fois accepté que l’Iran enrichisse de l’uranium. Les sanctions ont été levées en échange de concessions cosmétiques de la part de l’Iran ». Et conclu : « Je proclame au nom du gouvernement qu’Israël ne laissera pas l’Iran se doter de capacités militaires nucléaires ».

La Loya Jirga approuve l’accord bilatéral de sécurité, après le retrait des 75 000 soldats de l’OTAN en 2014, conclu avec les États-Unis

L’Assemblée traditionnelle, Loya Jirga, qui réunit 2500 représentants des 34 provinces afghanes, a approuvé dimanche 24 novembre 2013 l’accord bilatéral de sécurité, conclu avec les États-Unis après le retrait des 75 000 soldats de l’ISAF Force internationale d’assistance à la sécurité, sous commandement de l’OTAN, en 2014. Selon cet accord, les soldats américains, qui resteraient en Afghanistan après 2014, bénéficieraient de l’immunité de juridiction, le président Hamid Karzaï ayant accepté que « les États-Unis jouissent du droit exclusif de juger les soldats américains qui commettraient des crimes sur le sol afghan », selon un communiqué du ministère afghan des Affaires étrangères. L’accord de sécurité entrerait en vigueur « le 1er janvier 2015 jusqu’à la fin 2024 et au-delà », et comporte la liste de 9 sites militaires dont pourraient disposer les États-Unis, dont la base de Bagram, surnommée « le Guantanamo afghan », dont le contrôle a été transféré aux Afghans le 25 mars 2013. Les talibans ont d’ores et déjà promis des représailles si cet accord est approuvé par la Loya Jirga. Rappelons que le président Hamid Karzaï avait annoncé vendredi 19 octobre 2012, après la visite la veille du secrétaire général de l’OTAN Organisation du traité de l’Atlantique nord, Anders Fogh Rasmussen, qu’après le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan en 2014, « les Afghans ne vont pas permettre à leur gouvernement d’accorder l’immunité » aux soldats étrangers. Il a ajouté : « Le statut légal des forces étrangères après 2014 dépendra de la sécurité, de la stabilité et de la protection des frontières afghanes ». L’accord bilatéral de sécurité doit être approuvé par le Parlement afghan, puis promulgué par le président Hamid Karzaï, qui a déjà précisé qu’il ne serait promulgué qu’après l’élection présidentielle du 5 avril 2014 et qu’à plusieurs conditions : la coopération avec les autorités afghanes dans le cadre du processus de paix engagé avec les talibans et la fin de toutes les opérations militaires américaines contre la population afghane, qui violent la souveraineté de l’Afghanistan.