Le président Asif Ali Zardari achève son mandat et quitte le palais présidentiel

Alors que son mandat expire dimanche 8 septembre 2013, le président Asif Ali Zardari, seul président à avoir mené son mandat de 5 ans pendant toute sa période, a quitté le palais présidentiel. Il participera lundi 9 septembre 2013 à la cérémonie d’investiture de son successeur, Mamnoon Hussein (73 ans), membre de la Ligue musulmane (PML-N), qui deviendra le 12e président de la République islamique du Pakistan. Il avait été élu mardi 30 juillet 2013 par un comité restreint de membres des parlements national et régionaux. Il n’avait qu’un seul rival, Wajihuddin Ahmed, ancien juge de la Cour suprême à la retraite, candidat du parti Tehreek-e-Insaf (PTI), troisième force politique du Pakistan.

Aide de plus de 6 milliards de dollars pour le Pakistan

Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé mercredi 4 septembre 2013 un plan d’aide au Pakistan de 6,7 milliards de dollars sur 3 ans, et « soumis à des évaluations trimestrielles » pour « aider l’économie pakistanaise à rebondir, prévenir une crise de la balance des paiements, reconstruire les réserves de change et réduire le déficit budgétaire », selon le communiqué publié par le FMI. Le déficit budgétaire a atteint en 2012 près de 9 % du produit intérieur brut.

Le Pakistan s’oppose à toute intervention militaire contre la Syrie

Le ministre pakistanais de l’Intérieur, Chaudhry Nisar Ali Khan, a déclaré jeudi 29 août 2013, lors d’une allocution devant les membres de la Chambre basse du parlement, qu’il s’opposait à toute intervention militaire contre la Syrie, affirmant que « la Syrie est un pays indépendant et souverain » et que de ce fait, « le Pakistan ne peut soutenir une action contre ce pays ».

Le président afghan au Pakistan pour renouer le dialogue avec les talibans

Le président afghan, Hamid Karzaï, a débuté lundi 26 août 2013 une visite officielle d’une journée au Pakistan. Il a été reçu par le premier ministre Nawaz Sharif et les discussions ont porté sur la relance du dialogue de paix avec les talibans, qui refusent des pourparlers directs avec le président afghan qu’ils accusent d’être « une marionnette des États-Unis ».

Un imam pakistanais acquitté pour son accusation de blasphème

L’imam de la mosquée de Mehrabad à Islamabad, Hafiz Mohammed Khalid Chishti, qui avait accusé en septembre 2012 une jeune adolescente chrétienne de 14 ans, Rimsha Masih, handicapée mentale illettrée, de blasphème pour avoir brûlé des pages du Coran, un crime passible de la prison à vie, a été acquitté samedi 17 août 2013 par un tribunal d’Islamabad. Le juge a estimé qu’aucune preuve n’a été apportée par l’accusation après le désistement de tous les témoins à charge. Selon des témoins, l’imam avait mobilisé ses fidèles pour tenter de faire expulser tous les chrétiens du quartier pauvre de Mehrabad à la périphérie d’Islamabad. L’imam, soupçonné par la police, d’avoir fabriqué des pièces à conviction, avait été écroué le 1er septembre 2012, accusé à son tour de blasphème pour avoir profané le Coran « en plaçant des pages du texte sacré sur des cendres », puis libéré.

Les exécutions capitales suspendues temporairement au Pakistan

Les exécutions capitales qui devaient reprendre mardi 20 août 2013, après un moratoire de 4 ans, ont été suspendues pour 3 mois, suite à une annonce faite dimanche 18 août 2013 par le gouvernement du nouveau premier ministre Nawaz Sharif. Malgré le moratoire, le soldat Mohammed Hussain, condamné à mort en 2009 pour avoir assassiné l’un de ses collègues, avait été exécuté jeudi 15 novembre 2012 dans la prison de Mianwali, près d’Islamabad.

Infos du 17 août 2013

Corée du Nord

  • Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a lancé un appel jeudi 15 août 2013 pour une aide urgente de 98 millions de dollars pour répondre aux besoins alimentaires de près de 2,4 millions de personnes en Corée du Nord, en situation d’insécurité alimentaire. Le Coordinateur résident de l’ONU en RPDC, Gulam Isaczai, a indiqué que « sans un soutien humanitaire continu, les réalisations des derniers 10 ans dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la santé et la nutrition des personnes les plus vulnérables, dont les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, et des personnes âgées, risquent d’être rapidement érodées ». Le faible rendement agricole reste le principal défi pour la production alimentaire dans le pays. En 2012-13, le déficit céréalier était de près de 507 000 tonnes. Près de 16 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire et donc très vulnérables aux risques de production alimentaire insuffisante. 27,9 % des enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de retards de croissance à cause de la malnutrition et 4 % de malnutrition aiguë, selon l’enquête nationale de la nutrition de 2012.

Iran

  • Ali-Akbar Salehi, ancien ministre des Affaires étrangères, a été nommé vendredi 16 août 2013 au poste de directeur de l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran (OEAI, en anglais : AEOI, Atomic Energy Organization of Iran), poste qu’il a déjà occupé entre 2009 et 2010. Il succède à Fereydoon Abbasi. Ali-Akbar Salehi a souligné que « les activités de l’OEAI sont complètement pacifiques et sont conformes aux intérêts de la nation iranienne », expliquant que « la principale mission de l’OEAI visera à construire des usines nucléaires commerciales en vue de produire de l’électricité et de construire des réacteurs de recherche pour produire des médicaments radioactifs ».
  • Le parlement a approuvé jeudi 15 août 2013, après 4 jours de débat, 15 des 18 ministres proposés par le nouveau président Hassan Rohani. Les candidats pour les ministères de l’Éducation nationale, de la Science, de la Recherche et la Technologie, proches des réformateurs, et celui du Sport et de la Jeunesse, n’ont pas obtenu la confiance du Parlement.

Japon/Israël

  • Israël a annoncé vendredi 16 août 2013 avoir suspendu de ses fonctions son ambassadeur à Tokyo, Daniel Seaman, pour « un commentaire inacceptable » et qui « ne représente pas la position officielle de l’État hébreu. Daniel Seaman, directeur général sortant du ministère de la Diplomatie publique et des Affaires de la Diaspora, avait écrit sur sa page Facebook, 2 jours avant les commémorations du 68e anniversaire du bombardement atomique américain sur Hiroshima, le 6 août 2013, « qu’il en a marre des Japonais, des groupes pour les « droits de l’homme » et la « paix » qui organisent chaque année des cérémonies de victimisation en mémoire des morts au moment des bombardements atomiques », ajoutant que les bombardements sur Hiroshima, puis Nagasaki, « étaient la conséquence de l’agression japonaise ». L’ambassadeur d’Israël à Tokyo a également suggéré aux Japonais de « commémorer les victimes » de ce qu’il appelle « l’agression et le génocide impériaux du Japon », citant les Chinois, les Coréens et les ressortissants d’autres nations d’Asie. L’ambassade japonaise en Israël avait vivement protesté auprès du ministère israélien des Affaires étrangères. L’ambassade d’Israël à Tokyo a présenté ses excuses vendredi 16 août 2013, indiquant dans un communiqué que « ce commentaire est inacceptable et ne représente pas la position officielle de l’État hébreu ». Le 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay avait largué la première bombe atomique de l’Histoire sur Hiroshima, faisant 140 000 victimes immédiatement et des milliers d’autres dans les mois et les années suivant le largage de la bombe. Le bombardement d’Hiroshima avait été suivi par celui de Nagasaki le 9 août, qui avait fait plus de 70 000 morts.

Pakistan

  • Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi 16 août 2013 dans les grandes villes du Pakistan pour dénoncer la répression sanglante menée par l’armée en Égypte contre les manifestants qui soutiennent le président renversé Mohamed Morsi.

Infos du 14 août 2013

Bangladesh

  • Le haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a demandé mardi 13 août 2013 la libération immédiate d’Adilur Rahamn Khan, défenseur des droits de l’homme au Bangladesh, directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme, Idhikar, arrêté le samedi 10 août 2013 à son domicile à Dacca la capitale par des agents en civil. Le HCDH a indiqué que ces hommes ont agi sans mandat et que cette arrestation pourrait être liée au travail d’Adilur Rahamn Khan. Selon le HCDH, Adilur Rahamn Khan est accusé d’avoir publié de fausses informations sur la violence des forces gouvernementales au cours de manifestations du mouvement islamiste, Hefazat-e-Islami, en mai 2013, contestant le nombre de morts donné par le gouvernement.

Corée du Sud/Japon

  • 12 ressortissantes sud-coréennes, anciennes « femmes de réconfort », forcées de se prostituer pour des soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale, ont demandé mardi 13 août 2013 à un tribunal de Séoul, une médiation civile pour obtenir des excuses du gouvernement japonais et indemnisation fixée à 90 000 dollars chacune. Si un procès s’ouvrait, elles deviendraient les premières femmes sud-coréennes à intenter un procès pour obtenir réparation. En 2011, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud avait jugé que le gouvernement sud-coréen ne s’engageait pas assez sur ce sujet, donnant ainsi raison aux 109 « femmes de réconfort » qui ont déposé plainte en 2006. Le Japon refuse de discuter de cette question, affirmant qu’après la signature du traité de normalisation des relations nippo-coréennes en 1965, et le versement de 300 millions de dollars à Séoul, le dossier est clos. Or, la dispute persiste entre les 2 pays pour savoir si cette somme incluait, ou non, le dédommagement des victimes. Entre 100 000 à 400 000 Asiatiques, dont 80 % provenant de Corée du Sud auraient été réduites en esclavage sexuel par les soldats japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Rappelons que depuis le 8 janvier 1992, 65 de ces femmes survivantes, maintenant toutes grand-mères, manifestent tous les mercredis, devant l’ambassade du Japon à Séoul pour demander réparation et des excuses au gouvernement japonais.

Pakistan

  • Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a inauguré samedi 3 août 2013 à Islamabad le Centre pour la paix et la stabilité. Il a salué le rôle important du Pakistan, premier contributeur, dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU, ajoutant que 8000 hommes et femmes du Pakistan servent actuellement dans des missions complexes et difficiles, y compris au Darfour, en Haïti et en République démocratique du Congo. Dans son discours, Ban Ki-Moon a soulevé l’usage des drones, déclarant : « Ces nouveaux outils, tels que des véhicules aériens sans pilote non armés, sont à des fins d’information seulement. Ils sont essentiellement caméras qui volent. Les drones armés sont une autre affaire. Comme je l’ai dit souvent, l’utilisation de drones armés, comme n’importe quelle autre arme, devrait être soumise aux règles du droit international, notamment du droit international humanitaire. Telle est la position très claire de l’ONU. Tout doit être fait pour éviter les erreurs et les pertes civiles ».

Infos du 8 août 2013

Birmanie

  • L’UNICEF, Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, a annoncé mercredi 7 août 2013 qu’un nouveau groupe de 68 enfants-soldats recrutés dans les forces armées du Myanmar ont été relâchés et ont rejoint leurs familles. C’est la plus grande libération d’enfants-soldats par les forces armées du pays, sous les auspices de l’ONU. Le gouvernement du Myanmar (NDLR. Birmanie) et l’UNICEF ont signé en 2012 un accord visant à assurer le retrait de tous les enfants du service actif. Au total 176 enfants soldats ont été libérés des forces armées depuis la conclusion de cet accord. La Représentante adjointe de l’UNICEF au Myanmar, Shalini Bahuguna, s’est réjouie de cette annonce, tout en exhortant le gouvernement et les forces armées à accélérer le processus de libération et de démobilisation de tous les enfants engagés dans le service militaire actif. Selon l’UNICEF, la pauvreté, le manque d’opportunités et la pression des familles sont les principales raisons pour lesquelles les enfants ont été recrutés dans les forces armées. L’UNICEF a souligné que de 2006 jusqu’à juin 2012, plus de 570 enfants ont été démobilisés et près de 350 enfants ont été réintégrés dans leurs communautés. Une réintégration que l’UNICEF soutient en fonction des besoins, tout en précisant qu’outre les forces armées, 7 groupes rebelles sont classés par les Nations Unies comme étant engagés activement dans le recrutement d’enfants soldats, en violation de la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant.

Japon

  • Le gestionnaire de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (TEPCO), a annoncé mercredi 7 août 2013 qu’une nouvelle fuite d’eau radioactive a été détectée, ajoutant que, chaque jour, environ 300 tonnes d’eau contaminée se déversent dans l’océan Pacifique, et que la fuite se produit depuis environ 2 ans. Le premier ministre Shinzo Abe a indiqué lors d’une réunion d’une cellule de crise gouvernementale sur ce sujet qu’il fallait « stabiliser la centrale de Fukushima est notre défi. En particulier, l’eau contaminée représente un problème urgent qui suscite beaucoup d’inquiétude dans la population », et pressé la TEPCO de « prendre des mesures nécessaires pour accélérer le nettoyage du site », qui selon les experts, pourrait prendre au moins 40 ans et coûter 8 milliards d’euros.
  • À la demande du Japon, l’armée américaine a décidé mardi 6 août 2013 de suspendre les vols de ses hélicoptères HH-60, après le crash, la veille, de l’un de ses appareils, pour une raison indéterminée, à l’intérieur du Camp américain de Hansen dans la préfecture d’Okinawa.

Pakistan

  • Un attentat à la moto piégée a été perpétré mercredi 7 août 2013 sur un terrain de football, à Karachi, dans le sud du Pakistan, tuant 11 enfants, de 12 à 14 ans, et en blessant 24 autres.

Philippines

  • La Directrice générale de l’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Irina Bokova, a condamné mardi 6 août 2013 le meurtre de Mario Sy, un journaliste indépendant, abattu à son domicile de General Santo City, dans la province de South Cotabato, le 1er août 2013. Mario Sy dénonçait à travers ses reportages le trafic de drogue. Ce meurtre survient 2 jours après le double meurtre des journalistes Bonifacio Loreto et Richard Kho, abattus le 30 juillet 2013 à Quezon City, dans l’île de Luzon, dans le nord des Philippines. 73 journalistes philippins ont été tués dans l’exercice de leur métier depuis 1992, faisant des Philippines le deuxième pays le plus meurtrier du monde pour la presse, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, Committee to Protect Journalists), qui dénonce l’impunité qui touche leurs assassins.