Les trois grands types porcelaines du Japon : leur histoire et leurs caractéristiques

La porcelaine japonaise peut être divisée en trois catégories principales et, bien que quelques détails historiques restent incertains, aujourd’hui nous voudrions parler de ce qui rend ces porcelaines uniques et de quelle manière elles restent à la mode au Japon de nos jours.

Imari-yaki (Arita-yaki)

伊万里焼(有田焼)

Porcelaine japonaise imari.

Porcelaine Imari.

Arita-yaki (« -yaki » se réfère à des objets cuits comme la poterie et la porcelaine) est un terme général pour la porcelaine fabriquée dans la région autour de la ville d’Arita dans la préfecture de Saga. Il s’agit une céramique cuite à une température de 1 300 °C pendant plus de 17 heures, ce qui lui confère sa solidité et sa durabilité. Il y a longtemps, l’Arita-yaki a était expédié à partir du port d’Imari (Saga), il est de ce fait également appelé Imari-yaki, nom par lequel il est devenu célèbre à l’étranger. En outre, l’Imari-yaki créé durant la période Edo est appelé de Ko-Imari (vieil Imari) atteint des prix aussi élevés que la porcelaine antique.

Sites céramiques de l'île de Kyūshū, lieu d'origine de la porcelaine d'Imari.

Sites céramiques de l’île de Kyūshū, lieu d’origine de la porcelaine d’Imari.

Remarquable pour ses motifs brillamment colorés, l’Imari-yaki possède une sous-catégorie, le Nabeshima-yaki, un style de porcelaine luxueuse, même pour le standard de l’Imari. Peints à la main en rouge, vert et or, ces trois couleurs éclatantes sont tenues pour être typiquement japonaises.

Mino-yaki

美濃焼

Porcelaine mino.

Porcelaine Mino.

Comptant pour plus de 50 % des poteries et des porcelaines au Japon, le Mino-yaki se réfère aux céramiques fabriquées dans les zones autour des villes de Tajimi et de Toki dans la préfecture de Gifu. Des spécimens de ces céramiques de la période Kofun (250 à 538 après J.-C.) ont même été découverts.

Le Mino-yaki n’a pas un style défini, et l’on pourrait dire qu’il est caractérisé par un manque de particularité spécifique. En raison de cela, il existe de nombreux types de Mino-yaki.

Le bol Mino-yaki présenté sur la photo, appelé Unohanagaki, est, avec Fujisan, l’un des deux seuls produits au Japon et considérés comme des trésors nationaux. Objet d’une rareté exceptionnelle, ce bol démontre très bien l’idéal esthétique japonais de wabi-sabi (la beauté de l’éphémère et de l’imperfection).

Au fil du temps, quatre styles différents de Mino, fortement associés à la cérémonie du thé, se sont développés :

  • Ki-Seto, de couleur jaune.
  • Setoguro, de couleur noire.
  • Shino, le plus souvent de couleur grise avec pour thème principal des herbes d’automne sur du blanc (sous-types : Muji-Shino, E-Shino, Beni-Shino, Aka-Shino et Nezumi-Shino).
  • Oribe, de couleur vert et noire (sous-types : Ao-Oribe, So-Oribe, Aka-Oribe, Narumi-Oribe, Shino-Oribe et Kuro-Oribe).
Plat carré de type Nezumi-Shino avec des herbes d'automne (Tokyo National Museum).

Plat carré de type Nezumi-Shino avec des herbes d’automne (Tokyo National Museum).

Seto-yaki

瀬戸焼

Porcelaine seto.

Porcelaine Seto.

Fabriqué dans la ville de Seto, dans la préfecture d’Aichi, voisine de la région où le Mino-yaki est produit, le Seto-yaki aurait été ramené de Chine. De la la période Kamakura à la période Azuchi-Momoyama, la ville de Seto était le plus grand producteur de porcelaine et de poterie au Japon, au point que « Seto-yaki » devint un synonyme de porcelaine. Même maintenant, la poterie et la porcelaine sont appelées setomono (« choses de Seto ») par les Japonais comme terme général car, dès qu’il l’entendent, cela évoque pour eux la céramique cuite. Cependant, le Seto-yaki est devenu presque trop célèbre et, dans l’esprit du public, il demeure plus une poterie qu’une marque pour les gens ordinaires.

Ce qui rend le Seto-yaki si spécial, c’est son vernis unique, qui est épais, presque plus proche d’une couche de verre que d’un vernis traditionnel, lui donnant ce caractère de durabilité. Grâce à cette technique de vernissage, il existe de nombreux exemples de Seto-yaki qui sont vert pâle, et le fait d’entendre « Seto-yaki » évoque l’image du vert dans l’imagination japonaise.

Statuettes du Maneki-Neko ou chat porte-bonheur.

Pour terminer, il faut se rappeler que la ville de Seto est également la patrie du Maneki-Neko (招き猫, « le chat qui salue »), le chat gai qui attire la bonne fortune avec sa patte soulevée. C’est la raison pour laquelle la ville voisine de Tokoname est si célèbre pour le Maneki-Neko. Actuellement, ces charmantes statuettes de chat peuvent être trouvées dans une variété de formes, comme celle illustrée ici, qui est un exemple standard du type de Tokoname (visage, pièce d’or, forme globale, etc.)

(Texte traduit  — et enrichi — d’un article de Goin’ Japanesque!. Bannière : Daderot (travail personnel) [Domaine public ou CC0], via Wikimedia Commons)

Styles de poteries japonaises

  • Arita-yaki ou Imari-yaki : produit dans la préfecture de Saga. Introduite par des potiers coréens au début de la période Edo.
  • Bizen-yaki : produit dans la préfecture d’Okayama. Également appelé Inbe-yaki. Une poterie brun rougeâtre originaire du VIe siècle.
  • Hagi-yaki : produit dans la préfecture de Yamaguchi. Parce que cuite à une température relativement basse, elle est fragile et transmet rapidement la chaleur de son contenu.
  • Hasami-yaki : produit dans la préfecture de Nagasaki. Introduite par des potiers coréens au début de la période d’Edo.
  • Karatsu-yaki : produite dans la préfecture de Saga. La poterie la plus produite du Japon occidental. Originaire du XVIe siècle. Grandement influencé par les potiers coréens.
  • Kutani-yaki : produit dans la préfecture d’Ishikawa.
  • Mino-yaki : produit dans la préfecture de Gifu, style annexe du Seto-yaki. Comprend Shino-yaki, Oribe-yaki, Setoguro (Seto noir), et Kizeto (seto jaune).
  • Onda-yaki : produit à Kyushu. Produit par des familles de pères en fils. La production s’effectue toujours sans électricité.
  • Raku-yaki : produit dans la préfecture de Kyōto. Il y a un proverbe de la hiérarchie des modèles en céramique utilisés pour la cérémonie du thé : « D’abord, Raku. En second lieu, Hagi. Troisièmement, Karatsu. »
  • Ryumonji-yaki : produit dans la préfecture de Kagoshima. Commencé par les potiers coréens il y a quatre cents ans.
  • Satsuma-yaki : produits dans l’ancienne province de Satsuma, aujourd’hui préfecture de Kagoshima, et dans d’autres régions.
  • Seto-yaki : produit dans la préfecture d’Aichi, la poterie japonaise la plus produite. Parfois le terme seto-yaki (ou seto-mono) est utilisé pour indiquer n’importe quelle poterie japonaise. Voir dans ce style la porcelaine Noritake.
  • Shigaraki-yaki : produit dans la préfecture de Shiga. Un des styles les plus vieux du Japon. Célèbre pour ses poteries de tanuki.
  • Souma-yaki : produit dans la préfecture de Fukushima. Une image d’un cheval (uma ou koma), qui est très abondant dans cette région, est le motif habituel. Ainsi, il est parfois appelé soumakoma-yaki.
  • Tamba-yaki : produit dans la préfecture de Hyôgo. Également appelé Tatekui-yaki. Une des six sortes les plus vieilles au Japon.
  • Tokoname-yaki : produit dans la préfecture d’Aichi. Souvent des vases à fleurs, des bols à riz et des tasses à thé.
  • Tobe-yaki : produit à Shikoku. Souvent de la vaisselle bleu cobalt.
  • Yokkaichi-Banko-yaki : produit dans la préfecture de Mie. Souvent des tasses à thé, des théières, des bases à fleurs et des services à saké. Originaire du XIXe siècle.

(Source : Wikipédia)

Bibliographie

Sitographie

2 Replies to “Les trois grands types porcelaines du Japon : leur histoire et leurs caractéristiques”

  1. Bonjour
    Je recherche l’origine d’un service à thé japonais estampillé J (un motif) K . Il est numéroté . Fond noir avec motif d’une rose et de feuilles dorées. Les bords, les anses ont un liseré doré.
    Merci de votre aide .
    Lili

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