Yvette Borup Andrews : photographier l’Asie centrale

Bien que souvent éclipsées par les aventures de son mari plus célèbre (que certains considèrent comme l’inspiration réelle d’Indiana Jones), les photographies prises par Yvette Borup Andrews lors de leurs premières expéditions en Asie centrale constituent aujourd’hui une contribution fascinante à l’anthropologie visuelle primitive. Lydia Pyne se penche sur l’histoire et l’impact de cet ensemble unique d’images.

Jeune Chinois, Camps and Trails in China (1918) – Source.

Lorsque les journalistes ont interrogé Yvette Borup Andrews sur son voyage de noces, qui avait suivi son mariage mondain de 1914, le récit qu’elle en a fait était pour le moins inhabituel.

Nous avons parcouru 35 000 miles. Nous avons parcouru 2 000 de ces kilomètres à cheval. La plupart du temps, nous dormions dans des sacs de couchage. Les loups hurlaient autour de nous, les chiens sauvages nous menaçaient, parfois nous suivions un tigre jusqu’à sa tanière et attendions qu’il revienne pour l’abattre, afin qu’un dangereux maraudeur ne nous menace plus la nuit. Des bandits nous ont tiré dessus, mais aucun de nous n’a été blessé. Et nous avons ramené 3 000 spécimens de l’intérieur de l’Asie.1

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Asie : des visions concurrentes

La Chine en rouge, les membres de la BAII en orange, les six corridors en noir et en bleu.

Une course géoéconomique est en cours pour façonner l’avenir de l’Asie. Les puissances régionales proposent des plans ambitieux pour la construction de routes, de chemins de fer, d’oléoducs et d’autres infrastructures matérielles dans la région. En s’appuyant sur des sources officielles, les experts du CSIS (Center for Strategic and International Studies) ont élaboré les cartes ci-dessous pour illustrer certaines de ces visions concurrentes. Chaque carte présente, dans les grandes lignes, les principales priorités en matière d’infrastructures d’un acteur de premier plan. Ensemble, ces cartes donnent un aperçu d’une compétition aussi vaste que la région elle-même. Au fur et à mesure de l’évolution de cette histoire, la collection ci-dessous sera élargie et mise à jour.

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100 ans de mode ouïghoure

La mode change, mais jamais le cœur pour la beauté. Inspiré par les vidéos populaires « 100 ans de beauté » qui mettent l’accent sur les changements de tendances de la mode dans un pays ou une région au fil du temps, Mewlan Turaq à Kashgar, un Ouïghour (ou Ouïgour) de la région autonome du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a publié sa propre version pour reproduire les tendances de la mode des femmes ouïghoures de 1910 à 2010.

Il souhaitait montrer la beauté des Ouïghoures à travers les changements des styles ethniques dans sa ville natale. Son travail a été réalisé à partir de documents historiques et de photos anciennes. Il a été aidé dans sa tâche par le photographe Kurbanjan Samat d’Uygur.

« La poursuite de la beauté est un désir naturel et sincère des peuples dans tous les pays et de tous les groupes ethniques », dit-il. « Le monde change. La Chine se développe. Le Xinjiang aussi. Le changement de société se reflète dans les tendances locales de la mode ».

L’homme a passé cinq mois à coudre la plupart des vêtements avec sa mère.

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La Cité Interdite à Monaco. Vie de cour des empereurs et impératrices de Chine

Exposition La Cité interdite

En 2001, le Grimaldi Forum Monaco honorait « la Chine du Premier Empereur » à travers une exposition restée dans toutes les mémoires… Été 2017, place à la dernière dynastie impériale chinoise, les Qing (1644-1911), pour célébrer ses fastes, ses goûts et sa grandeur.

« La Cité interdite à Monaco. Vie de cour des empereurs et impératrices de Chine », dont le commissariat a été confié conjointement à M. Jean-Paul Desroches, conservateur général honoraire du Patrimoine et M. Wang Yuegong, Directeur du département des Arts du palais au sein du musée du Palais Impérial, réunit un choix de plus de 250 pièces d’exception, provenant de l’ancien palais des souverains chinois, ainsi que des prêts issus de grandes collections européennes et américaines (musée Cernuschi, musée du Louvre, Victoria & Albert Museum de Londres, Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, Arthur M. Sackler Gallery de Washington). C’est au cœur d’un lieu emblématique, ancré dans la mémoire collective et riche d’un patrimoine inestimable, que le public est invité à pénétrer.

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Nouveaux sites asiatiques sur la Liste du patrimoine mondial

À l’occasion de la 41e session du Comité du patrimoine mondial qui se tient à Cracovie (Pologne), plusieurs sites d’Asie ont rejoint la Liste du patrimoine mondial.

7 juillet 2017 :

Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (Palestine)

Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil en 1898.

Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil en 1898.

L’utilisation d’une pierre calcaire locale a marqué la construction de la vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (hébreu : חֶבְרוֹן (Hevron) ; arabe : الخليل (Al-Khalil)) au cours de la période mamelouke entre 1250 et 1517. Le centre d’intérêt de la ville était le site de la mosquée Al-Ibrahim/le tombeau des Patriarches dont les édifices se trouvent dans l’enceinte construite au Ier siècle de notre ère pour protéger les tombes du patriarche Abraham/Ibrahim et de sa famille. Ce lieu devint un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. La ville était située au croisement de routes commerciales de caravanes cheminant entre le sud de la Palestine, le Sinaï, l’est de la Jordanie et le nord de la péninsule arabique.

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En Chine, une histoire vieille de 500 ans

Reproduction d'un bateau trésor de Zheng He au Musée des sciences de Hong Kong.

Reproduction d’un bateau trésor de Zheng He au Musée des sciences de Hong Kong.

À son apogée, au milieu du XVe siècle, elle comptait 3 500 vaisseaux. La marine américaine aujourd’hui, qui est la première au monde, n’en compte que 460 !

Mieux encore, elle était aussi, cette flotte impériale, la première par la technologie. On rapporte dans les chroniques de l’époque des vaisseaux à 9 mats et qui auraient pu mesurer jusqu’à 130 mètres de long et pouvant accueillir jusqu’à 1 500 hommes d’équipage.

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Le nüshu, ce système d’écriture chinois que seules les femmes comprennent

Un village du comté de Jiangyong où le nüshu fut découvert en premier.

Un village du comté de Jiangyong où le nüshu fut découvert en premier.

Connaissez-vous le nüshu ? Ce système d’écriture utilisé uniquement par des femmes dans la province de Hunan en chine a disparu en 2004. Les chercheurs tentent aujourd’hui d’en apprendre plus sur l’histoire de cet alphabet : était-il un langage secret, créé pour tenir tête aux hommes dans cette société patriarcale où les femmes n’avaient aucun droit ?

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