Le négociateur chinois aux pourparlers à six en visite à Pyongyang

Le représentant chinois aux pourparlers à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon, Russie, États-Unis) sur le programme nucléaire nord-coréen, Wu Dawei, est arrivé lundi 4 novembre 2013 à Pyongyang, la capitale, « pour un nouvel effort de la part de Pékin visant à redémarrer les pourparlers interrompus en 2008 », selon l’agence nord-coréenne de presse, Korean Central News Agency (KCNA). Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon soupçonnent la Corée du Nord de procéder à « des tests de missile déguisés » et veulent que ce pays stoppe son programme nucléaire, ce que la Corée du Nord refuse.

Une commission du PLD propose des mesures pour accélérer le processus de reprise après l’accident de Fukushima

Une commission du Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir), a présenté, mercredi 30 octobre 2013 une série de propositions visant à accélérer le processus de reprise après l’accident dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Une proposition porte sur une séparation financière complète des opérations à Fukushima et de la société gestionnaire de la centrale, Tokyo Electric Power (TEPCO), et souhaite la constitution d’une agence administrative indépendante. Rappelons que le gouvernement japonais a nationalisé TEPCO, et est devenu le 25 juillet 2012 majoritaire au sein du groupe, avec dans un premier temps 50,11 % des droits de vote pour monter ensuite à 75,84 %. TEPCO a dépensé 27 milliards de dollars depuis l’accident et doit faire face à de nouvelles obligations pour déclasser la centrale et la mettre hors service, indemniser les 160 000 personnes évacuées et assumer les coûts de la décontamination de la région entourant le site. Le processus de nettoyage du site pourrait prendre au moins 30 ans et coûter plus de 100 milliards de dollars. De plus, les incidents se multiplient à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, gravement endommagée après le séisme suivi d’un raz-de-marée (tsunami), qui avait frappé le 11 mars 2011 le nord-est du Japon, provoquant la plus importante catastrophe nucléaire après Tchernobyl, et faisant 15 880 morts et 2 694 disparus. Le jeudi 3 octobre 2013, TEPCO avait annoncé qu’une nouvelle fuite d’eau radioactive a été détectée, à la suite d’un remplissage excessif de l’un des 5 réservoirs. 430 litres d’eau contaminée se seraient alors déversés dans l’océan. Citons également que plus de 1100 tonnes d’eau faiblement contaminées se sont écoulées dans l’océan après le passage, le lundi 16 septembre 2013, du typhon Man-yi qui a fait 2 morts, 4 disparus et plus de 120 blessés.

Le Japon signe pour la première fois une déclaration de l’ONU bannissant les armes nucléaires

Lors de la session du Premier Comité de l’Assemblée générale de l’ONU, qui achevait mardi 22 octobre 2013 son débat thématique consacré aux armes nucléaires, le Japon a, pour la première fois, signé une déclaration de l’ONU, adoptée lundi 21 octobre 2013, bannissant le recours aux armes nucléaires, quelles que soient les circonstances, pour la survie de l’humanité.

L’Iran refuse d’envoyer son stock d’uranium enrichi à l’étranger

Abbas Araghchi, le chef des négociateurs nucléaires iraniens, a déclaré dimanche 13 octobre 2013 dans une déclaration à la Télévision d’État que l’Iran refuse d’envoyer son stock d’uranium enrichi à l’étranger. Les négociations entre l’Iran et le Groupe des Six (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui durent depuis 6 ans, doivent reprendre mardi 15 et mercredi 16 octobre 2013 à Genève en Suisse. Abbas Araghchi a réaffirmé qu’au cours de cette session, l’équipe des négociateurs iraniens « défendra les droits de l’Iran et ne reculera pas d’un iota sur ce que la nation iranienne est en droit d’avoir conformément aux règles internationales », et réitérant que « la République islamique d’Iran utilisera tous ses droits pour maîtriser la technologie nucléaire civile, notamment l’enrichissement d’uranium ».

Le Japon est « immoral » pour avoir tenté de minimiser les fuites à Fukushima

La ministre sud-coréenne des Affaires maritimes et de la Pêche, Yoon Jin-sook, a indiqué lundi 30 septembre 2013 que « le Japon est sans conscience ni moralité » pour avoir « tenté de minimiser l’importance des fuites radioactives à la centrale nucléaire de Fukushima », soulignant avoir interdit au début du mois l’importation des produits de la mer provenant de huit préfectures japonaises proches de la centrale nucléaire de Fukushima.

Le président Hassan Rohani appelle Israël à signer le Traité de non-prolifération nucléaire

S’exprimant jeudi 26 septembre 2013 lors d’une réunion des pays non alignés, qui s’est tenue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Hassan Rohani a appelé Israël à signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), déclarant : « Tant que les armes nucléaires existeront, le risque de leur utilisation et la menace de leur prolifération persisteront », ajoutant : « Israël, seul dans la région qui ne soit pas partie du traité de non-prolifération nucléaire, devrait le faire sans délai supplémentaire ». Le chef de la délégation israélienne auprès de l’ONU, Yuval Steinitz, a réagi en accusant l’Iran « d’attirer l’attention sur Israël pour ne pas que l’on parle de son programme nucléaire ». Selon plusieurs experts internationaux, Israël possède le sixième arsenal nucléaire au monde, incluant des armes tactiques, des mines et des missiles de moyenne portée et 3 sous-marins nucléaires basés à Haïfa. Le technicien militaire israélien à la centrale nucléaire de Dimona dans le désert du Néguev, Mordechaï Vanunu, surnommé « l’espion nucléaire », avait révélé au monde que le programme nucléaire d’Israël, prétendu à usage pacifique, est chargé de produire un nombre considérable d’armes nucléaires très sophistiquées représentant un arsenal comparable à celui de la France. Incarcéré en 1986, Mordechaï Vanunu est libéré le 21 avril 2004 après 18 ans de prison, dont 11 ans en isolement.

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Rencontre qualifiée d’historique entre l’Iran et le groupe des Six à New York sur le programme nucléaire iranien

Une rencontre qualifiée d’historique réunissant le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, et le groupe des Six (États-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni et Allemagne) s’est ouverte jeudi 26 septembre 2013 à New York sur le dossier du programme nucléaire iranien, en débat depuis plus de 8 ans. Les négociations sont menées par la haute représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton.

Rencontre entre l’Iran et les 6 médiateurs sur le programme nucléaire iranien le 26 septembre 2013 à New York

Une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères et des Six (médiateurs internationaux : Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) sur le programme nucléaire iranien se tiendra jeudi 26 septembre 2013 à New York aux États-Unis, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Les États-Unis et Israël accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous le couvert d’un programme civil et le somment de cesser ses activités nucléaires, ce que refuse l’Iran qui réaffirme « son droit au nucléaire civil ».

Le président Hassan Rohani réaffirme que l’Iran ne produira jamais de bombes nucléaires

Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine, NBC (National Broadcasting Company), le président iranien Hassan Rohani a affirmé mercredi 18 septembre 2013 que l’Iran ne « produira jamais de bombes nucléaires ». Les États-Unis et Israël accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous le couvert d’un programme civil. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait annoncé mercredi 28 août 2013 que les négociations avec l’Iran portant sur son programme nucléaire vont reprendre le vendredi 27 septembre 2013 à Vienne, la capitale. Le 10e round de négociations entre l’Iran et l’AIEA avait eu lieu le mercredi 15 mai 2013 à Vienne et n’avait abouti à aucun accord.

Le seul des 50 réacteurs nucléaires du Japon encore en service arrêté

Le seul des 50 réacteurs nucléaires du Japon encore en service, à la centrale nucléaire d’Ohi, dans le centre du Japon, va être arrêté dans la nuit de dimanche 15 à lundi 16 septembre 2013 pour des travaux de maintenance et une inspection de routine. Pour la première fois depuis 14 mois, les 50 réacteurs du Japon seront hors service. Les opérateurs ont demandé à l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) l’autorisation de redémarrer 12 réacteurs installés dans 6 centrales. L’ARN a commencé en juillet ses évaluations de la sûreté des installations. La procédure doit prendre environ 6 mois.